Premiers mois réussis pour les "bus Macron"

Depuis l'entrée en vigueur de la loi Macron sur la libéralisation des transports cet été, les compagnies d'autocar se livrent une concurrence féroce dans le Nord-Pas-de-Calais qui est désormais relié aux plus grandes villes françaises, et ce, à des prix très avantageux...

En 2015, la compagnie Isilines a crée 200 emplois dont 150 de conducteurs. La petite soeur d'Eurolines compte actuellement 26 lignes.
En 2015, la compagnie Isilines a crée 200 emplois dont 150 de conducteurs. La petite soeur d'Eurolines compte actuellement 26 lignes.

 

En 2015, la compagnie Isilines a créé 200 emplois, dont 150 de conducteurs. La petite sœur d'Eurolines compte actuellement 26 lignes.

En 2015, la compagnie Isilines a créé 200 emplois, dont 150 de conducteurs. La petite sœur d'Eurolines compte actuellement 26 lignes.

 

 Cet été, la loi Macron portant sur la libéralisation des transports en autocar signait l’arrivée massive des compagnies d’autocar dans les plus grandes villes de l’Hexagone. À Lille, quatre sociétés sont entrées sur le marché : Isilines, la marque commerciale de Transdev’, OuiBus, filiale de la SNCF, l’Allemand Flixbus et enfin le Britannique Megabus. Si la demande au mois de novembre a été impactée par les attentats de Paris, les “bus Macron” ont tout de même rencontré un franc succès auprès des Nordistes en quelques mois d’activité. Le coût du trajet – qui peut aller jusqu’à 1€ pour certaines destinations – et le confort assuré en a séduit plus d’un : étudiants, retraités, familles monoparentales. Il paraît même qu’une minorité d’hommes d’affaires figurent parmi les passagers. Mais ce nouveau moyen de transport ne possède pas que des avantages… Le temps passé sur les routes peut paraître assez long, notamment pour rejoindre la Capitale où il faut compter 3 heures contre 55 minutes de train. Les autocars ne jouent pas dans la même cour que la SNCF, mais pourront d’ici quelques années, voire quelques mois, détrôner le covoiturage…

Maillage du territoire. Si Lille-Paris est la liaison la plus empruntée, grâce notamment à MegaBus qui propose huit départs quotidiens, les compagnies comme FlixBus ou Isilines rencontrent elles un grand succès sur les lignes reliant les villes de province. “Nous avons 12 lignes transversales qui ne passent pas par Paris. Notre vocation est de mailler le territoire (Isilines propose également un hub interconnecté de Paris aux autres villes, notamment vers le sud de la France, ndlr), créer de la mobilité. Et ça marche !” explique Isabelle Pons, d’Isilines. Les Nordistes peuvent désormais rejoindre l’Est avec des lignes vers Strasbourg, l’Ouest vers Nantes grâce à des lignes quotidiennes au départ de plusieurs villes parmi lesquelles Lille, Tourcoing, Dunkerque. Béthune. Lens ainsi qu’Arras sont également desservies par les compagnies qui proposent des lignes directes, mais aussi des trajets plus longs avec plusieurs arrêts. La concurrence entre les compagnies profite en première ligne aux passagers : “le but est de fournir le maximum d’horaires par jour“, explique Raphaël Daniel, de Flixbus.

 Recrutement massif et local. Afin d’assurer des liaisons quotidiennes vers le reste de la France, les compagnies d’autocar ont recruté massivement des chauffeurs de bus. “Nous avons triplé, voire quadruplé nos effectifs. Depuis septembre, nous avons recruté 300 personnes et l’objectif est fixé à 1 000 emplois d’ici à la fin 2016“, déclare Raphaël Daniel. Sur le territoire du Nord Pas-de-Calais, l‘Allemand Flixbus s’est doté d’une trentaine de partenaires locaux pour pouvoir répondre à la forte demande, à l’instar de Deltour autocars basé à Bondues. Le partenariat entre Flixbus et l’autocariste indépendant a permis, par exemple, de créer une trentaine d’emplois directs, soit deux chauffeurs par car.

Si la forte demande des premiers mois a chuté en novembre en raison des attentats – une baisse des ventes en moyenne de 20% –, les fêtes de Noël vont permettre aux quatre compagnies présentes dans la région d’attirer de nouveau des milliers de passagers.