Premiers coups de pioche à La Maillerie
Laissé à l’abandon depuis plusieurs années, le site logistique des 3 Suisses, à cheval sur les communes de Villeneuve-d’Ascq et de Croix, va connaître un renouveau avec le projet de La Maillerie : un mix d’habitat, de tertiaire, de commerces et d’associatif dont les premiers bâtiments sortiront de terre en 2018.
Difficile pour l’instant d’imaginer ce que sera le futur quartier de la Maillerie tant les grues et autres engins de chantier s’activent à déconstruire l’ancien site des 3 Suisses, mais les porteurs du projet ne manquent pas d’adjectifs pour décrire ce futur espace de vie : un «hybride entre lieu de vie, de travail, de loisirs et de partage». Les premiers bâtiments de ce quartier «nouvelle génération» sortiront de terre en 2018, une fois la majorité des bâtiments existants déconstruits et les réseaux et voiries créés. A terme, sur ces 37 hectares, plus de 700 logements, des bureaux, un hôtel, une école (il s’agit du déménagement du groupe scolaire Jean Jaurès)… La première phase du projet a débuté avec la déconstruction d’une parcelle de 10 hectares, qui abritaient d’anciens entrepôts, puis les bureaux de Vitrine Magique, filiale du groupe Damartex qui a édité le catalogue des 3 Suisses. «Nous allons faire un chantier zéro déchets ; 33 000 tonnes de béton seront recyclées, évitant ainsi les déboires pour les riverains et favorisant l’existant», explique Anne-Sophie Simmonds, chef de projet chez Nodi, en charge du développement de la maison du projet.
Un espace 100% piéton
Pour se donner une idée du futur ensemble, La Maison du projet propose aux habitants voisins de venir découvrir le projet sur maquette. Elle accueillera à terme des créateurs d’entreprise sur des projets d’innovation sociale. Aux 16 000 m2 de bureaux prévus, s’ajouteront 8 000 m2 de commerces et de services, deux résidences services (un EPHAD et une résidence senior), une crèche, un hôtel mais aussi une ferme aquaponique. Déjà en place dans un conteneur à l’entrée de la Maillerie, cette ferme sera amenée à se développer si les habitants ou les personnes de passage dans le quartier continuent d’y mettre la main à la pâte. Un projet de ferme urbaine de 5 000 m2 – sur le toit du bâtiment réservé au parking – est aussi au programme. «Le but n’est pas de concurrencer le commerce local, déjà très diversifié sur le quartier, mais de proposer des commerces d’expériences puisque la tendance aujourd’hui est de se rapprocher des commerces de proximité», détaille Anne-Sophie Simmonds. Comme une bouquinerie où on peut s’installer, discuter et prendre un café, tout en déposant ses affaires à la laverie solidaire. Sans aucune circulation motorisée, ce quartier, basé sur l’économie solidaire et collaborative, proposera aussi des logements de toutes tailles, construits en U et donnant sur des jardins suspendus (livraison fin 2019).