Premier indépendant de l'éolien terrestre en France

M. Christian Abrard, sous préfet, entouré de M. Patrick Decostre DG Boralex Europe (à g.) et M. Rachid Ben Amor, maire de Blendecques.
M. Christian Abrard, sous préfet, entouré de M. Patrick Decostre DG Boralex Europe (à g.) et M. Rachid Ben Amor, maire de Blendecques.

Une étude économique récente concernant les sociétés des Hauts-de-France plaçait Boralex en tête des entreprises les plus rentables quant aux ratios CA et bénéfice par employé.
Cette société canadienne connaît une expansion quasi “indécente” dans un contexte général déprimé.
Elle est le bras armé énergétique du puissant groupe papetier Cascades, dirigé par la famille Lemaire. On sait que les papeteries et cartonneries sont grandes consommatrices d’énergie.
En 1982, un aréopage d’hommes d’affaires crée Boralex, acronyme né de la fusion de trois sociétés. En 1989, la première centrale de cogénération au gaz naturel est mise en service à Kingsey Falls (province du Québec), siège de Cascades. En 1995, Boralex est intégrée à Cascades qui acquiert 82,5% de Boralex.
Pourquoi Blendecques ? Cette société florissante a son siège social Europe à Blendecques, près de Saint-Omer. C’est en 1999 que Boralex Blendecques SAS est créée. Son président est Patrick Lemaire. Le groupe Cascades était propriétaire de la papeterie voisine Norampac Avot-Vallée, vendue en 2011 à la société d’investissement américaine Open Gate Capital. Elle s’appelle désormais Norpaper Avot-Vallée.
La première incursion de Boralex en France remonte à 1998, avec l’acquisition de la centrale hydroélectrique de La Rochette. En 2002, son premier parc éolien hexagonal est réalisé en Haute-Garonne. En 2005, deuxième chantier en Haute-Loire (26 fûts). Puis ce sera La Citadelle en Rhône-Alpes en 2007. Boralex atteint sa vitesse de croisière et, en 2010, trois nouveaux parcs éoliens français portent sa griffe. Depuis, cette croissance ne s’est pas démentie.
Pour Sylvain Aird, numéro 2 de Boralex Europe, cette réussite s’explique par la chaîne de valeurs mise en branle par la société dans chaque opération. Elle maîtrise toutes les phases de la production… à l’exception de la fabrication des éoliennes. Les démarches administratives, les études techniques, le développement, l’exploitation, la commercialisation, la surveillance des machines (24 heures sur 24) et leur entretien…. toutes ces étapes sont du ressort exclusif de Boralex.

Quelques chiffres. En moins de 15 ans, Boralex est devenu le premier producteur éolien indépendant de France. En 2002, sa production d’électricité était inférieure à 3 millions de mégawatts (MW). En fin 2016, elle sera de 520 millions de MW. Cette puissance totale se répartit de la sorte : 492 MW pour l’éolien*, 13 MW pour le thermique et 15 MW pour le solaire. Elle correspond à la production estimée de 400 000 foyers, soit un peu moins d’un millions d’habitants.
L’effectif Boralex France est de 120 employés dont 40 collaborateurs à Blendecques qui gèrent 10 parcs  en exploitation (150 MW) et une usine de cogénération (Norpaper à 100 mètres du siège Boralex). En 2016, 20 embauches sont prévues au niveau national.
Le chiffre d’affaires Boralex France s’élève à 106,5 M€ en 2015 pour un bénéfice brut de 67,5 M€.
Le dynamique directeur général Boralex Europe, Patrick Decostre, arborait un large sourire en annonçant ces chiffres et ces résultats à l’ensemble des invités, dont le sous-préfet et les édiles locaux, lors de l’inauguration des nouveaux bureaux de la société.

 

*Les leaders nationaux éoliens sont Engie avec 1 170 MW, EDF EnR avec 950 MW, suivis de Boralex.

ML

Sylvain Aird, vice-président Boralex Europe (à gauche), et Gérard Lorenzi, chargé du développement commercial.

ML

Christian Abrard, sous-préfet, entouré de Patrick Decostre, DG Boralex Europe (à gauche), et Rachid Ben Amor, maire de Blendecques.