PP Yarns & Co poursuit sa métamorphose et séduit les nouvelles générations

Un an et demi après la reprise de Phildar et Pingouin, le groupe PP Yarns & Co poursuit sa transformation et accélère son développement. Entre rajeunissement de ses marques, virage vers le digital, nouvelle plateforme logistique à Hem et lancement de la WoolSchool, le groupe leader du marché du fil n'a pas perdu de temps à se réinventer et renouer avec des résultats positifs.

Les nouveaux bureaux de PP Yarns & Co à Roubaix.
Les nouveaux bureaux de PP Yarns & Co à Roubaix.

Le tricot a de nouveau le vent en poupe depuis la crise sanitaire. PP Yarns & Co surfe sur la vague et s'adapte aux nouvelles attentes des adeptes. Dans le cadre de sa métamorphose, le groupe nordiste souhaite avant tout conserver son statut de leader tout en séduisant les nouvelles générations. «Nous avons changé l’identité visuelle de nos produits, notre animation sur les réseaux sociaux, mais aussi augmenté le nombre de catalogues (accessoires et crochet désormais). Nous avons investi 5 millions d'euros depuis la reprise», résume Eric Vandendriessche, dirigeant de PP Yarns & Co.

Eric Vandendriessche, CEO de PP Yarns & Co.

Signe de la métamorphose du groupe nordiste, un nouveau site internet a été mis en ligne en septembre. Cette plateforme, qui s'inscrit pleinement dans l'air du temps, se veut être plus intuitive. «Il est important de concilier le digital et le physique», explique le dirigeant. Le groupe compte actuellement 1 000 points de vente dans l'Hexagone dont 500 boutiques dans des chaînes spécialisées.

13 000 inscrits en un an à la WoolSchool

La transformation du groupe nordiste s'est accompagnée de l'ouverture d'un magasin Happywool à Toulouse au printemps. Suite à des débuts réussis, cette boutique devrait se déployer dans d'autres villes de l'Hexagone. «L'idée est d'accrocher la nouvelle génération avec Happywool.» S'ajoute à cela la WoolSchool, école en ligne qui se porte très bien avec 13 000 inscrits depuis un an. «Nous avons déployé une stratégie sur Youtube sur la partie tricot et crochet», glisse l'équipe de direction. Afin d'initier de nouveaux tricoteurs et crocheteurs, le groupe historique nordiste propose des live avec sa communauté sur les réseaux sociaux sur lesquels Phildar et Pingouin rassemblent près de 500 000 abonnés.

Collaboration avec le CETI

PP Yarns & Co travaille étroitement avec le CETI dans le cadre de la digitalisation de 50 années de modèles. «Nous avons investi 30 000 € pour avoir un logiciel dans sa totalité et nous allons réinvestir de nouveau 30 000 €. Grâce à notre rapprochement avec le CETI, on pourra désormais retrouver le modèle en fonction de l'année et des couleurs, soit un choix parmi 25 000 modèles depuis la création de Phildar.» PP Yarns & Co compte aujourd'hui trois marques : Phildar, marque centenaire reconnue pour ses larges choix de couleurs tendance, Pingouin, alternative à la marque Phildar avec un registre plus jeune et plus pétillant, et PPY. Le groupe, qui affiche 22 M€ de chiffre d'affaires en 2021 dont 45% sur le web, «devrait réaliser le même chiffre d'affaires en 2022», confie la direction qui annonce également une dizaine de recrutements à venir sur le site de Roubaix. PP Yarns & Co candidate par ailleurs à une certification B Corp afin d'évoluer vers le statut d’entreprise à mission en 2023.

Le tricot redevient une tendance

Selon une étude réalisée par Opinion Way que dévoile PP Yarns & Co, près d’un Français sur deux (45%) déclare que le tricot est une activité tendance et un Français sur quatre serait incité à tricoter s'il avait davantage de temps. Cette étude révèle également que le tricot séduit les jeunes générations : 34% des moins de 35 ans pratiquent le tricot. Enfin, trois Français sur quatre estiment que le tricot est une pratique qui profite à l’environnement (77%). Des résultats qui confortent la stratégie de développement du groupe en 2023. «Le Covid a entraîné une hausse de la pratique et un changement de mentalité, où l'on passe de la fast fashion à la slow fashion. Le tricot redevient tendance et il faut qu'on accentue cette tendance», conclut Éric Vandendriessche.