"Poser les grandes lignes pour un territoire à 15 ou 20 ans"
C'était une première depuis l'existence du SCOT de la région Flandre-Dunkerque : les maires des 62 communes et communes associées de ce territoire riche de 250 000 âmes étaient invités à se réunir pour évoquer l'avenir du document.
“Le SCOT est un document majeur, qui pose les grandes orientations pour un territoire à 15 ou 20 ans, le territoire qu’on est en train de laisser à nos enfants“, rappelait Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine de Dunkerque. Une première aussi parce que le dialogue ne s’écrit qu’entre deux intercommunalités que sont la communauté urbaine de Dunkerque (CUD) et la communauté de communes des Hauts de Flandres (CCHF) , contre six intercommunalités et deux communes isolées pour le précédent SCOT, approuvé en 2007. “Il y a un très bon état d’esprit entre la CUD et la CCHF, poursuivait l’élu. On est conscients de la complémentarité de nos territoires et qu’on partage un destin commun. Il est évident, quand on parle de l’avenir, qu’on est obligés d’être ensemble. Aujourd’hui, chaque citoyen sait que son maire est directement lié aux réflexions sur le SCOT et qu’il pourra partager les orientations d’avenir de son territoire.” Ce premier rendez-vous marquait également le lancement officiel des travaux de mise en révision du document. “Il s’agit de se mettre d’accord sur un schéma cohérent de notre territoire et sur des objectifs généraux, renchérissait Bernard Weisbeicker, président du SCOT région Flandre-Dunkerque. Le document n’est pas prescriptif, mais il faut savoir être réactif.” En commençant par prendre en compte les changements rencontrés depuis 2007, tant au niveau législatif (le Grenelle 2, par exemple, a considérablement modifié le visage du SCOT), que du contexte général (la question de l’emploi notamment est devenue stratégique, tout comme la problématique de submersion marine est devenue centrale), sans oublier le contexte institutionnel et politique. “Il y a plus de contraintes, mais aussi plus d’enjeux“, soulignait Patrice Vergriete. Pour aller de l’avant, donc, et amorcer la révision du SCOT, trois groupes de travail ont été constitués. Le premier, baptisé “Un territoire attractif et solidaire”, traitera des enjeux sur le logement, l’urbanisme, les équilibres fonciers, etc. En vue de définir l’armature résidentielle de la région Flandre-Dunkerque. Le second, intitulé “Un territoire de projets”, abordera les thèmes de l’emploi, des zones d’activité, du commerce et de l’artisanat, du tourisme, du numérique, etc. pour bâtir un cadre économique attractif pour le SCOT. Enfin, le troisième groupe, appelé “Un territoire naturellement évolutif”, sera quant à lui dédié au traitement des questions sur le paysage naturel et bâti, la trame verte et bleue, les risques naturels et technologiques, la gestion et la qualité des ressources naturelles, la transition énergétique. “Le SCOT n’est pas non plus un long fleuve tranquille, on est là pour préciser nos espoirs et nos avis, confronter la théorie à la réalité des terres”, rappelait Patrice Vergriete. Avec en fil conducteur un enjeu majeur : l’attractivité du territoire.
Calendrier prévisionnel
− Septembre 2015-fin 2016 : travaux préparatoires à la révision du SCOT avec concertation publique (population et personnes publiques associées)
− Courant 2017 : enquête publique
− Fin 2017 : approbation du SCOT