Pleins gaz sur le hamburger de l'Audomarois

Alors que les food trucks envahissent nos écrans de télévision, les placettes de villages ou les trottoirs, comment trouver la recette qui fera la différence et faire un détour au quidam ? Il semblerait que David Mobailly ait réussi à marier les bons ingrédients pour faire saliver le chaland.

« David Mobailly dans son food truck ».
« David Mobailly dans son food truck ».
D.R.CAPresse 2015

David Mobailly dans son food truck.

Avec 47 000 euros de chiffre d’affaires pour sa première année d’activité, cela laisse augurer le meilleur pour la suite. Son food truck est installé à Longuenesse, sur un trottoir à proximité de l’entreprise Camaris, un centre d’appels qui gère environ 400 salariés, et non loin de l’Ecole d’ingénieurs du Littoral Côte d’Opale. David Mobailly a déjà sa clientèle de fidèles. Dès 10 h, les coups de téléphone affluent pour passer commande. Ici, on ne badine pas avec le hamburger ; 100% des produits sont frais : du pain (conçu spécialement pour lui par son boulanger) suffisamment large pour y insérer de la viande limousine ou charolaise selon les arrivages, des tomates, de la salade, des oignons rouges ou jaunes au choix, un œuf ou du bacon en supplément et du fromage. Ceci à un prix tout à fait raisonnable. Mais point de frites au menu. L’homme a en effet tenu une friterie pendant quatre ans à Arras et souhaitait passer à quelque chose de plus diététique et de néanmoins rassasiant. Pour trouver le bon concept, il a suivi un stage d’accompagnement à la création d’entreprise à la CCI Grand-Lille : étude de marché, prévisionnel, normes d’installation. Il a investi 50 000 euros, dont près de 40 000 euros dans son camion. Seul dans son food truck, toujours souriant, il bichonne ses menus devant ses clients, avec calme, en prenant le temps d’échanger avec eux, appelant même les plus anciens par leur prénom. Le succès passe aussi par là !

Lucy Duluc