Place aux tests

Désormais connecté au réseau de transport gazier nord-européen, le terminal méthanier s'apprête à rentrer dans une phase de tests grandeur nature. Les derniers réglages se terminent pour une mise en exploitation industrielle début 2016.


Les trois réservoirs sont achevés. Mis sous pression, ils sont prêts à accueillir le GNL.

Les trois réservoirs sont achevés. Mis sous pression, ils sont prêts à accueillir le GNL.

Depuis fin novembre, le terminal méthanier de Dunkerque est physiquement connecté au réseau de transport gazier nord-européen. Cette connexion prendra en charge l’ensemble des émissions du terminal à destination du marché français mais aussi du marché belge, nœud gazier vers l’Allemagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne… Le terminal méthanier nordiste devient alors le seul en Europe à être connecté à deux marchés et pourra émettre, en exploitation et en débit maximal, l’équivalent de 20% de la consommation française et belge en gaz naturel.

 Alors que le chantier de construction touche à sa fin, les tests de l’installation s’enchaînent, morceau par morceau. Première circulation d’eau dans le tunnel, échangeurs, pompes et autres éléments du sea water system, bras qui vont décharger les bateaux…  Tout est passé au crible avant les essais grandeur nature et l’arrivée des premiers bateaux. Ces derniers sont attendus dans les prochaines semaines pour permettre les premiers essais en gaz et la mise en service industrielle de l’exploitation. La mise en service commerciale, quant à elle, se fera en fonction de la durée des tests, qui peuvent s’étendre de un à trois mois. Une fois lancé, le terminal méthanier emploiera 58 personnes (pour rappel plus de 7 200 personnes ont été employées depuis septembre 2011 sur le chantier, et jusqu’à 1 900 en simultané en période de pointe) et aura une capacité annuelle de 13 milliards de mètres cubes de gaz. EDF en récupère 8 ; Total, 2 ; 3 restent à commercialiser. Le terminal pourra accueillir à terme jusqu’à 120 navires par an, mais table pour son démarrage sur une moyenne annuelle de
80 méthaniers. Dans les projets de développement du site, LNG prévoit ainsi d’augmenter le débit et d’ajuster l’équipement pour être en capacité de proposer un service de rechargement rapide des navires. LNG travaille également sur un projet d’avitaillement en GNL par voie terrestre et maritime, pour lequel le port de Dunkerque a lancé un appel à projets avec deux partenaires, Air liquide côté français et ExMar côté belge. Une station-service pour charger les camions en GNL serait installée en sortie de terminal, tandis qu’une station de soutage permettrait à des petits navires de venir se charger en GNL pour aller avitailler les ferrys et autres navires. Cette partie du projet nécessite un ajustement sur l’appontement et la construction d’un bateau avitailleur, domaine dans lequel la société ExMar excelle. Le port espère ainsi pouvoir offrir un service complet en GNL.