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Antiquités F.Marquette à Cocquerel, le goût des belles choses
Frédéric Marquette est antiquaire à Coquerel près d’Abbeville. S'il a longtemps conjugué son emploi dans une banque en semaine avec l'ouverture de sa boutique Antiquités F. Marquette les week-ends, il s'adonne pleinement depuis sa retraite à sa passion de l'ancien, toujours intacte après plus de 30 ans.
Ouvert sept jours sur sept, le magasin de 60 m² regorge des trouvailles chinées en très grande majorité chez des particuliers, chez qui Frédéric Marquette se déplace dans un rayon de 50 km autour de Cocquerel.
Parmi ces pépites, on remarquera une table bouillotte de style Napoléon III (1870), deux fauteuils d’époque Empire (fin XVIIIe siècle), une superbe commode en noyer du XVIIIe siècle, des services de table en porcelaine de Limoges mais aussi des bibelots en tous genres : barbotines, assiettes anciennes, lampes... Les meubles plus imposants comme des armoires en noyer ont aussi leur place.
Certains meubles ont été patinés pour leur donner un style plus actuel : « C’est ma compagne qui s’en charge. Nous avons commencé cette activité durant les confinements. La patine leur offre une seconde vie, même si à titre personnel je suis un amoureux du bois ciré, sourit Frédéric Marquette. Je ne me permettrai pas de faire cela avec des meubles en noyer ou en merisier. Et nous assurons aussi la rénovation de sièges anciens. »
Alors que le métier d’antiquaire a beaucoup évolué ces dernières années, Frédéric Marquette se doit de réduire les coûts afin de proposer des tarifs attractifs, la clientèle ayant tendance à se raréfier : « J’essaie toujours de me situer en-dessous de la cote du marché. Les jeunes préfèrent aller en vacances, sortir, acheter du moderne dans ls grandes enseignes, plus facilement renouvelable. Ce ne sont pas des meubles qui vont durer plusieurs décennies. » Toutefois, il peut toujours compter sur les amoureux du beau.
Lorsque l’on évoque le futur regroupement d’antiquaires qui naîtra en octobre à Péronne, à l'initiative de Julien Cohen, l’un des brocanteurs participant à l’émission Affaire conclue sur France 2, l’organisateur du salon des antiquaires de Saint-Riquier commente : « Un regroupement, c'est une bonne idée, cela peut devenir un pôle d’attraction. Mais quand on est isolé, comme moi, c’est plus difficile. Pour en revenir à l’émission, je trouve pour ma part qu'il y a trop de différences entre les estimations des commissaires priseurs et les prix de vente réels. Certains particuliers chez qui je me rends pour faire des estimations ont parfois du mal à les accepter, en espérant un prix plus attractif... »