Passage du Tour de France à Amiens : une aubaine pour le commerce
L'arrivée de la cinquième étape du Tour de France Arras-Amiens se disputera le 8 juillet face au cirque Jules-Verne. Une belle opportunité pour le tourisme et le commerce.
Le dernier passage du Tour de France à Amiens remonte à 2004. « Cette année-là, tout était complet », assure Pascal Fradcourt, adjoint au maire, en charge du développement économique. Et l’histoire devrait se répéter. « Les hôtels sont complets depuis plus d’un an dans un rayon de 60 à 100 kilomètres autour d’Amiens », s’enthousiasme Valérie Moschetto, chargée de mission Tour de France à l’office de tourisme d’Amiens. Dès novembre, près de 1 600 nuitées avaient déjà été réservées dans le département par Amaury sport organization (ASO), l’entreprise chargée d’organiser l’événement. Un engouement confirmé mais nuancé par Anne Dehu, directrice de l’hôtel Mercure : « Toutes nos chambres sont réservées depuis longtemps. Mais il est difficile de dire si c’est grâce au Tour de France car à cette période de l’année, nous sommes toujours complets. » Une chose est sûre, « le restaurant de l’hôtel risque de très bien fonctionner ce jour-là », tout comme ceux du quartier Saint-Leu à Amiens, où sont prévus des concerts et animations dans la soirée. Gaël Mordac, président de la Fédération des commerçants du centre-ville d’Amiens, se montre plus réservé. « L’accès au centre sera verrouillé, il sera très difficile de circuler, même à pieds. Les commerçants risquent d’en pâtir, note-t-il. Par contre, c’est une excellente vitrine pour la ville. » Un avis partagé par Pascal Fradcourt : « Le Tour traverse les principaux lieux de mémoire du département. À un an du Centenaire de la Bataille de la Somme, ça peut donner envie à des Néo-Zélandais ou des Australiens de venir ici. » Grande manifestation populaire, le Tour de France est couvert par 400 journalistes, retransmis sur les écrans de télévision de 190 pays et suivi par plus de dix millions de spectateurs.
Une note de 110 000 euros
Un effet médiatique qui fera vite oublier la note salée déboursée par Amiens Métropole. Pour accueillir l’arrivée du Tour de France, celle-ci a versé 110 000 euros hors taxes à ASO. Sans compter les dépenses liées à la logistique et à l’organisation. « Il faut bien sûr prévoir des gradins, des barrières, des panneaux d’affichage, la réfection de certaines voiries et des agents municipaux en plus pour gérer la sécurité, l’accueil et le nettoyage », précise l’adjoint au développement économique.
D’importants moyens qui pourraient faire grimper la note de 100 000 euros. « C’est difficile à chiffrer car chaque service met la main à la poche ».
Mais Pascal Fradcourt relativise : « L’opération est plus que rentable. L’impact d’un tel événement en termes d’images est très fort, ça n’a pas de prix. Nous n’avons pas hésité une seconde. »