Partenord Habitat se préoccupe de ses locataires seniors

L’expérimentation est officiellement lancée sur la ville de Saint-Quentin où Partenord Habitat possède un parc de 5 000 logements. Depuis quelques semaines, informés par courrier qu’ils allaient être contactés, 603 seniors locataires identifiés peuvent bénéficier du dispositif « Bien vieillir chez soi et en bonne santé ». Locataire au quartier Europe depuis 17 ans, Nathalie Colpin a témoigné lors d’une visite en présence des élus, de son besoin d’être accompagnée en sa qualité d’aidante notamment mais pas seulement. « Dans le quartier, la solidarité existe entre habitants », tient-elle à réaffirmer, les activités proposées sont nombreuses et les commerçants encore présents. Malgré tout, cette locataire, mère de famille, voit dans la mise en place de ce dispositif l’opportunité d’être accompagnée sur des difficultés qu’elle peut rencontrer au quotidien. 

Pour Frédéric Fouret, directeur général adjoint clients chez Partenord Habitat, « il s’agit d’expérimenter une opération à 360°. L’accompagnement peut se faire sur des questions de logement, techniques, mais aussi sur des problématiques de services à la personne, du médical ou du paramédical… pour chaque problématique identifiée, y compris des situations socialement plus complexes comme des problématiques de budget, d’addictions ou encore de violences, il existe un professionnel à qui nous passons le relais ». La force de ce dispositif ont encore affirmé les représentants de Partenord Habitat repose sur le maillage mis en place avec les acteurs locaux déjà actifs sur le terrain.

Pérennisation du dispositif

Les projections effectuées établissent que la proportion de clients locataires seniors devrait passer de 20 à 30 % à l'horizon 2030, la question du bien vieillir chez soi est donc essentielle pour la directrice de l’innovation sociale Partenord Habitat, Virginie Thooris. Le bilan de la première expérimentation menée sur la Métropole lilloise dès 2023 a déjà permis d’ajuster quelques éléments du dispositif, étendu dans une deuxième phase aux territoires du Saint-Quentinois et du Valenciennois. 

« Sur la MEL, 40 % des locataires contactés ont bénéficié d’un accompagnement »

L’objectif est de parvenir à démontrer « la force » du dispositif, ont détaillé les responsables afin qu’il soit pérenniser à l’issue de cette expérimentation. Pour Frédérique Macarez, maire de Saint-Quentin, ce dispositif est complémentaire des actions déjà engagées par l’équipe municipale sur la ville, comme l'ouverture prochaine d’un « pôle seniors » ou la mise en place d’un club de partenaires dans le cadre du réseau francophone « les villes amies des seniors » auquel Saint-Quentin adhère.