Paris: remous autour de la succession de Dati à la tête du groupe LR
La succession de Rachida Dati à la tête du groupe LR et apparentés du Conseil de Paris suscite des tensions avec les autres barons de la droite parisienne, agacés par un message de la ministre...
La succession de Rachida Dati à la tête du groupe LR et apparentés du Conseil de Paris suscite des tensions avec les autres barons de la droite parisienne, agacés par un message de la ministre de la Culture sur la répartition des postes.
Mardi soir, les 53 élus du groupe Changer Paris doivent élire leur nouveau chef de file après la démission de la ministre, qui a toutefois confirmé son intention de briguer la mairie de Paris en 2026.
Sa nomination surprise au sein du gouvernement de Gabriel Attal a entraîné son exclusion du parti.
Mercredi, Jean-Pierre Lecoq, le maire LR du 6e arrondissement, a annoncé sa candidature à la présidence du groupe dans une lettre aux élus où il appelle à "favoriser l'alternance à Paris (en 2026) avec Rachida Dati".
Jeudi, la sénatrice LR Catherine Dumas a confirmé sa candidature à l'AFP, faisant valoir "la continuité du groupe" dont elle est la première vice-présidente.
Dimanche, Rachida Dati a annoncé dans un message aux élus son soutien "à la candidature de Catherine Dumas à la présidence, et à celle, immédiate, de Jean-Pierre Lecoq à la 1ère vice-présidence".
"Pour ma part, je serai candidate à une vice-présidence, avec votre accord", ajoute-t-elle, mettant en avant cette "solution consensuelle".
Mais sa proposition a suscité une réaction immédiate des autres poids lourds du groupe, hormis M. Lecoq: les quatre sénateurs parisiens, dont Mme Dumas, et les autres maires d'arrondissement.
"L'ordre du jour de cette Assemblée générale prévoit exclusivement l'élection de la nouvelle présidente ou du nouveau président", ont-ils rappelé dans un communiqué.
"Ce n'est pas un arrangement d'entre-soi, d'autres élus souhaitent être premiers vice-présidents", a réagi auprès de l'AFP Mme Dumas, précisant que le communiqué émane des "maires et parlementaires qui portent ma candidature".
Pour le conseiller LR de Paris Aurélien Véron, il n'y a chez ces élus "pas de remise en cause du leadership" de Rachida Dati.
Mais pour une source proche du groupe, Mme Dati a commis une "maladresse" qui a particulièrement "énervé certains qui lui reprochent d'être au gouvernement" et "se disent qu'ils peuvent être candidats en 2026".
Après son annonce de briguer l'Hôtel de Ville malgré son exclusion du parti, les dirigeants des Républicains avaient affirmé que leur parti serait "présent" lors des municipales.
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