Lille : Pap et Pilles, l’histoire des billes aux saveurs du monde

Anciennement infirmiers, Raibed et Fatiha Tahri ont tout quitté pour lancer leur start-up Pap et Pilles, qui propose à la vente des billes de biscuit aux saveurs du monde. Grâce à une communication transparente et audacieuse, l’entreprise va atteindre cette année le million d’euros de chiffre d’affaires.

Raibed et Fatiha Tahri, les cofondateurs. © Pap et Pilles
Raibed et Fatiha Tahri, les cofondateurs. © Pap et Pilles

C’est un mariage, ou plutôt une pièce montée, qui a impulsé la création de la start-up Pap et Pilles, cofondée par Fatiha et Raibed Tahri, dont le siège social est situé à Lille. «Avec Fatiha, nous avons voyagé quatre ans autour du monde. Quatre très belles années où nous avons pu découvrir de nombreuses recettes, notamment des recettes de dessert. En rentrant en France, un ami nous a demandé de confectionner un ensemble de gâteaux pour son mariage, nous avons accepté le défi», raconte Raibed Tahri.

De là, naissent les billes de biscuit aux saveurs du monde. Une pièce montée originale qui séduit. «Au lieu de faire des pâtisseries aux saveurs du monde classiques, nous avions trouvé l’idée de ces billes de biscuit. Leur avantage : les invités pouvaient ainsi découvrir plusieurs saveurs sans être repus dès la première bouchée.» 

Huit mois de R&D

Puis tout s’enchaîne… Face à l’enthousiasme des invités, ils quittent leurs jobs d’infirmiers pour créer leur entreprise. «Nous avons commencé par frapper aux portes des CCI, des CMA, etc., afin de réaliser des formations car nous n’étions pas du tout dans le business», explique le cofondateur. S’en suit une période de huit mois de R&D afin de trouver un process industriel de conception de biscuits sous forme de bille.

«Nous avons appelé tous les biscuitiers de France, qui nous ont dit ne pas pouvoir faire des gâteaux en forme de bille, poursuit l'entrepreneur. Nous avons donc fait les recherches nécessaires afin de créer nos propres machines. Problème : une fois les machines opérationnelles, ce sont les banques qui ne voulaient pas nous suivre dans notre projet.» Alors ils décident de vendre leur maison et d’investir toutes leurs économies dans le lancement de leur première ligne de production au sein de leur usine, à Annecy.

Et l’histoire de ces billes de biscuit fait tout de suite sensation… La start-up est d’abord repérée par Franprix, puis par d’autres distributeurs. Elle gagne également plusieurs trophées, comme celui de l’innovation qui lui permet de se faire connaître. Seulement, en 2019, la Covid fait son apparition et l’entreprise subit l’arrêt de son usine de plein fouet. «Tout est bloqué, notre chiffre d’affaires dégringole à zéro. Nous avons donc décidé, comme beaucoup d’autres entrepreneurs, de créer notre site internet et de vendre en ligne. La seule chose, c’est que sur Internet, il faut ramener du trafic...»

5 000 euros de CA en quelques heures

De là, naît une nouvelle histoire d’amour, entre la start-up Pap et Pilles et les réseaux sociaux. «Fatiha a eu l’idée, pour relancer notre marque, d’envoyer un message à Vanessa Demouy pour savoir si elle voulait goûter nos créations. Suite à cela, nous lui avons fait livrer quelques-uns de nos produits. L’actrice a tellement aimé qu’elle a fait une story en parlant de nous. Nous ne l’avons pas payée, c’était spontané», affirme Raibed Tahri. Les ventes s’emballent, la start-up réalise 5 000 euros de chiffre d’affaires en 24 heures. Suivront les vidéos de Manu Payet, de Moundir et de bien d’autres personnalités célèbres, qui viendront également booster les ventes…

Face à ce raz-de-marée, Fatiha et Raibed mesurent l’influence que peuvent avoir les réseaux sociaux sur leur marque. Aussi, ont-ils décidé de faire d’Internet une arme et l’utilisent au quotidien. «Chaque jour, je fais des vidéos sur notre quotidien d’entrepreneur, je filme mes rendez-vous à la banque, je filme mes négociations avec les distributeurs, je filme tout et je partage cela avec nos followers, à nos clients. Au-delà du gâteau, ce qui plaît, c’est notre histoire entrepreneuriale. Nous avons pris des risques, nous avons bossé et nous ramassons les fruits de notre travail», sourit Raibed Tahri.

Et l’histoire n’est pas près de s’arrêter là : les deux entrepreneurs ont encore de nombreuses recettes en tête et de nombreux contenus vidéos à partager.

Les médias propulseurs de marque

La start-up Pap et Pilles a également participé à l’émission Qui veut être mon associé ? sur M6. Le soir de la diffusion de leur épisode, la start-up a réalisé 100 000 euros de chiffre d’affaires en 2 heures, a récupéré 40 000 followers, a reçu 30 000 messages privés sur Instagram et 15 000 mails. Prochainement, les deux cofondateurs vont refaire une apparition sur M6 dans Qui veut être mon associé ? Que sont-ils devenus ? Une émission qui devrait générer de nouvelles ventes.