Panot dit parler à "un mur" après une rencontre avec Borne

"C’est comme si on parlait face à un mur", a déclaré la cheffe de file des députés de La France insoumise Mathilde Panot, après une rencontre vendredi...

La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot (d) et le député LFI Manuel Bompard sur le perron de l'hôtel Matignon à Paris, le 15 septembre 2023 © Bertrand GUAY
La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot (d) et le député LFI Manuel Bompard sur le perron de l'hôtel Matignon à Paris, le 15 septembre 2023 © Bertrand GUAY

"C’est comme si on parlait face à un mur", a déclaré la cheffe de file des députés de La France insoumise Mathilde Panot, après une rencontre vendredi avec la Première ministre Elisabeth Borne.

"Madame la Première ministre c’est +tout va bien madame la marquise+. (...) Nous n’avons aucun accord sur rien", a ajouté la députée après l'entretien, qui a duré près d'une heure trente. "Nous sommes assez désemparés vu les réponses qu’elle nous a faites."

"On a calculé entre douze et quinze 49.3 (qui permet l'adoption d'un texte sans vote, NDLR) qui vont être utilisés d’ici décembre et ensuite elle nous parle de notre antiparlementarisme", alors que "nous disons que c’est la Première ministre et ce gouvernement qui ne respectent pas le Parlement", a déploré l'insoumise.

Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a rapporté un "sentiment de déconnexion totale d'une Première ministre qui est totalement à côté de la plaque" et "incapable de comprendre la situation de souffrance, de maltraitance sociale qui frappe le pays".

"On est venus sans illusions. Et on ressort avec une conviction, c’est qu’il n’y a rien à attendre de ce pouvoir. Et que maintenant le sujet c’est la mobilisation dans la rue", a-t-il ajouté, en référence à la journée de manifestation du 23 septembre, à l'appel d'une centaine d'organisations.

Mais il a dit son désaccord avec l'appel du communiste Fabien Roussel à "envahir" les préfectures face à la hausse des prix, des "initiatives personnelles de division qui s'appuient sur une forme d’organisation manifestement violente", préférant des "formes de mobilisation collectives et organisées".

A propos de l'immigration, Manuel Bompard a "invité la droite et l'extrême droite" qui veulent "introduire dans la Constitution les racines chrétiennes de la France, à écouter le message du pape" qui vient à Marseille la semaine prochaine: "Oui quand une personne est dans la difficulté, notre devoir c’est de lui tendre la main. Que chacun médite ces citations."

La cheffe du gouvernement reçoit tour à tour les partis politiques et les groupes parlementaires sur les sujets de la rentrée. Elle a débuté mardi avec le groupe Liot, puis jeudi avec le PS, LR et EELV. 

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