Oxydiem : la RSE comme moteur…
Le e-commerce responsable et solidaire, c’est possible ! La jeune société vosgienne Oxydiem, créée en juin dernier et installée sur la zone de Cobrelle à Chavelot, entend reverser une partie de son chiffre d’affaires à des associations caritatives aujourd’hui en mal de financement. Cette année, c’est à une structure de lutte contre l’autisme qu’Élodie de Vesinne, dirigeante de l’entreprise, versera ses premiers dons. Directement touchée au sein de sa famille proche, la démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) s’imposait presque naturellement, signe d’une philosophie d’ouverture et d’entraide affichée. Lorsque business et solidarité font bon ménage, bienvenue au capitalisme redistributeur !
Sur l’écran à l’ergonomie moderne, des milliers de références défilent savamment répertoriées et étiquetées : sanitaires, cuisines, salles de bains, mobilier d’extérieur tendance, agréments stylés de jardin en provenance de fournisseurs reconnus. En un clic, un descriptif rapide de plus de 1 250 fiches produits et près de 4 000 références s’offrent à l’internaute consommateur. «Nous avons mis six mois pour mettre en place le référencement et concevoir un portail attractif, simple, rapide, complet et naturellement entièrement sécurisé.» Depuis le mois de juin dernier, Élodie de Vesinne, dirigeante vosgienne de la société Oxydiem – commerce responsable, est installée dans ses locaux de la zone de la Cobrelle à Chavelot. Épaulée pour le moment par un seul collaborateur elle souhaite renforcer rapidement son équipe d’ici la fin de l’année. Aux premiers abords, rien de bien différent d’un site de e-commerce classique. Ils sont pléthore dans l’Hexagone avec pas moins de 160 000 sites répertoriés mais seulement 4 % dépassent les 10 millions de CA par an et, malgré ce que l’on pourrait penser la population française est loin de consommer encore massivement sur la Toile. Frein principal à cette interconnexion : la crainte de se voir dérober ses coordonnées bancaires.
Belles perspectives
«Notre site est totalement sécurisé, des tests menés par des organismes extérieurs ont d’ailleurs été réalisés pour le contrôler, et sont revenus concluants», assure la dirigeante. «En matière de transport, nous tenons à travailler avec les meilleures entreprises, notamment locales, présentes sur le marché, surtout pour leurs capacités à manipuler, et à acheminer à bon port les colis dans un laps de temps très court. Nous ne sommes pas ici dans une stratégie de choix économique contrairement à certains de nos concurrents qui parviennent parfois à avoir des frais de transports moins élevés mais avec des livraisons catastrophiques (articles cassés, perdus ou encore volés). Nous voulons la qualité pour nos clients», assure celle qui affiche près de dix ans d’expérience dans ce jeune secteur. «Il y a tellement à faire en France pour réellement démocratiser l’achat en ligne. Aux États-Unis, 67 % de la population consomme régulièrement sur le Net, ce qui donne de belles perspectives en la matière sur le marché national.»
Nouveaux portails…
Si le fait de s’introduire sur un marché jugé plus que porteur (Oxydiem s’intéresse d’ailleurs déjà à d’autres secteurs d’activité que l’habitat et la décoration et d’autres portails pourraient voir le jour prochainement), motive Élodie de Vesinne, son véritable moteur est ailleurs. «Depuis pas mal de temps, nous constatons que la situation économique des Français se dégrade et que l’une des premières économies faites par les ménages touche aux dons des associations. De plus les dotations de l’État sont en baisse et par la force des choses, les subventions allouées aux associations caritatives aussi. C’est pourquoi, nous avons décidé de faire du commerce autrement et d’avoir une véritable démarche RSE.» Un e-commerce, version capitalisme redistributeur où l’acte numérique d’achat se traduit par un humanisme affirmé. «À chaque achat réalisé par les consommateurs sur notre site, nous reversons un don pour soutenir des initiatives d’association.» Cette année, 0,5 % du CA réalisé (une prévision de 400 000 à 500 000 euros) sera reversé à une association de lutte contre l’autisme. Un premier choix délibéré : «mon beau-frère se bat tous les jours pour essayer de donner une meilleure vie possible à son fils autiste, c’est l’une des raisons qui m’ont poussée à me tourner vers un commerce responsable et d’aider à financer la recherche contre ce trouble.» Belle et saine démarche, exemple à suivre…