Ouistock, le garde-meubles 2.0, en croissance accélérée

Créée il y a un an, en juin 2014, la startup lilloise Ouistock est spécialisée dans la mise en relation de particuliers qui cherchent à entreposer leurs biens avec ceux qui disposent d’espace. Elle est aujourd’hui présente dans près de 1 400 villes en France et représente 3 000 espaces de stockage pour quelque 200 000 m³. Cette première année d’activité la place au premier rang des trois garde-meubles collaboratifs français en ce qui concerne le nombre d’espaces disponibles malgré un lancement plus tardif, un an après ses challengers.

L’équipe Ouistock avec en en haut les créateurs de la société, Neville Ricour (à gauche) et Simon Ryckembusch (à droite).
L’équipe Ouistock avec en en haut les créateurs de la société, Neville Ricour (à gauche) et Simon Ryckembusch (à droite).
L’équipe Ouistock avec en en haut les créateurs de la société, Neville Ricour (à gauche) et Simon Ryckembusch (à droite).

L’équipe Ouistock avec en en haut les créateurs de la société, Neville Ricour (à gauche) et Simon Ryckembusch (à droite).

Etudiants à HEI Lille et donc confrontés chaque été aux problématiques du déménagement et du stockage, Simon Ryckembusch, 28 ans, et Neville Ricour, 26 ans, ont expérimenté le stockage des biens de l’un chez l’autre. L’idée avait germé et c’est lors de leur spécialité entrepreneuriat en cinquième et dernière année d’études que le projet Ouistock est né. Le temps de mûrir leur projet à HEI et à l’IES, ils ont choisi dès la fin de leurs études de se lancer dans la création d’entreprise. “Après avoir effectué une césure entre la 4e et la 5e année en start-up et en grande entreprise, nous connaissions l’envers du décor et nous nous sentions assez mûrs pour y aller directement”, raconte Neville Ricour.

Un marché du garde-meubles qui croît de 15% l’an ; une consommation collaborative qui est devenue une vraie tendance de fond ; le refus d’être “le bon coin” du stockage pour davantage surfer sur le service du client, mis au centre du process 2.0 ; proximité et valeur ajoutée : les ingrédients de la réussite étaient là pour réussir. Et de fait, depuis le début de l’année, le site enregistre 30% de locations supplémentaires chaque mois, avec même un pic à 80% en juin. “Ouistock rend le stockage accessible à tous, partout et en trois clics”, c’est la promesse tenue de cette société dont le service est urbain pour 60% de l’activité, mais aussi périurbain et même rural. Si le passage à l’IES a permis aux deux créateurs de “sortir du côté étudiant” pour se focaliser sur leur projet, ils ont, dès la création, choisi d’être à Eura-Technologies : “Avec un projet pur web, nous avions besoin d’être dans une dynamique avec des entreprises aux problématiques identiques. EuraTech s’est imposé comme une nécessité, d’abord dans l’incubateur, aujourd’hui dans l’accélérateur. EuraTech répond à notre besoin de traction en termes d’accompagnement et de visibilité.”

Parce son ambition est de devenir l’alternative du stockage en France et d’être présent à l’international avec 500 000 espaces fin 2019 – déjà présent en test en Belgique francophone, elle regarde les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, mais aussi l’Espagne et l’Allemagne pour aboutir sur un de ces pays fin 2015-début 2016 –, Ouistock a bouclé en juin une levée de fond de 400 000 € après avoir réuni 200 000 € fin 2014 (70 000 € de prêts d’honneur LMI et Nord Entreprendre, plus un prêt bancaire auprès de BNP Paribas). Sept financeurs y ont répondu, “tous des entrepreneurs qui peuvent nous challenger”, dont Francis Nappez, cofondateur de Blablacar, Angélique Gérard, directrice de la relation client de Free- Groupe Illiad, et Gonzague de la Tournelle, DG de Mobile Network Group.

“Nous sommes sur une vraie rupture d’usage, il y a une éducation du marché très forte à faire. Il y a beaucoup de prétendants, mais peu d’élus.” L’ambition de Ouistock est réelle, il veut en être et s’en donne les moyens. Ne se prépare-t-il pas d’ores et déjà à une deuxième levée de fonds ?…