Otonohm lance le premier sac qui recharge ordinateurs et téléphones

Après un développement éclair, Otonohm vient de lancer sur le marché un sac à dos équipé d’une power bank, permettant de recharger les appareils électriques où que l’on se trouve. Le début d’une gamme complète, dédiée à la mobilité.

Christophe Piquemal est l'un des co-fondateur d'Otonohm.
Christophe Piquemal est l'un des co-fondateur d'Otonohm.
D.R.

Christophe Piquemal est l'un des cofondateurs d'Otonohm.

 

 

Sobre et élégant, le sac à dos conçu pour Otonohm ne dévoile son mystère qu’une fois ouvert. Mais là, difficile d’ignorer la grosse boîte en plastique noire, qui évoque un peu une console de jeux. Un système pas très discret, mais pratique, assure Christophe Piquemal, l’un des cofondateurs d’Otonohm. «Le sac à dos permet de transporter, outre le deck, un ordinateur portable, une tablette et les chargeurs qui vont avec. Mais il est très logeable, et il reste de la place pour des dossiers, par exemple.» Pensé avant tout pour une clientèle business, le sac à dos avec sa console de chargement, très puissante, est adapté à tous les usages, souligne le créateur. «La power bank compte une prise 230 V, des prises USB et une prise allume-cigare. Elle permet d’assurer la recharge complète, et simultanée, d’un ordinateur portable, d’une tablette, et de trois iPhone 5C. Mais elle peut parfaitement servir à recharger une trottinette électrique, un appareil photo ou un enregistreur numérique, ou encore à faire fonctionner un chauffe-biberon.» Entièrement modulable, la power bank peut être équipée de différentes batteries, dont la puissance et le poids varient selon l’usage souhaité. Une fois rentré au bureau, à la maison ou à l’hôtel, elles se rechargent sur une prise secteur, entre deux heures et six heures selon les modèles.

Un développement éclair. Il n’aura fallu que quelques mois à Christophe Piquemal et Elerig Escalot, les deux fondateurs d’Otonohm, pour mettre au point leur produit et en lancer la commercialisation. L’idée leur vient en novembre, et le premier prototype voit le jour en janvier. Boulanger accepte de tester le sac à dos pendant quelques mois, avant de passer une commande ferme. Le distributeur a donc acheté 2 000 sacs à dos, vendus entre 229 et 279 € selon les modèles, et en a fait les têtes de gondole de sa rentrée. Ils sont distribués dans quelque 125 magasins dans toute la France.  En parallèle, l’entreprise a fait son entrée en mai au sein de l’incubateur d’EuraTechnologies, pour une période de 80 jours. Un séjour fructueux qui pourrait déboucher sur une entrée d’Otonohm dans le programme d’accélération. Ses dirigeants tablent sur «au moins» un million de chiffre d’affaires cette année. Pas mal pour une start-up dont la création officielle ne remonte qu’à juillet.

Bientôt l’international. Comptant aujourd’hui quatre personnes, Otonohm devrait recruter deux salariés en 2017 pour accompagner le développement, notamment à l’international. La start-up est en négociation avec de gros distributeurs, pour éventuellement monter une filiale commerciale aux Etats-Unis. À terme, Otonohm compte aussi lorgner du côté de l’Afrique, où ses solutions électriques nomades, et notamment solaires, pourraient trouver de larges débouchés. Car l’entreprise ne va pas s’arrêter à ses sacs à dos. L’agenda de ces prochains mois est déjà bien chargé, promet Christophe Piquemal. «Début novembre, nous allons sortir une version plus légère de notre station de charge nomade. Elle pèsera 300 grammes et pourra être transportée dans n’importe quel sac, y compris des sacs à main. Ensuite, nous sommes en préparation d’un panneau photovoltaïque pliable, qui pourra s’emporter partout, notamment en camping ou en randonnée. Et début 2017, toujours pour l’outdoor, nous prévoyons de lancer une lampe led aux multiples fonctions, qui permettra aussi de recharger un smartphone. Et pour la suite, nous avons encore plein d’idées !»