Nuit calme dans les Yvelines après la collision entre un adolescent et une voiture de police

La nuit de jeudi à vendredi a été globalement calme dans les Yvelines, où un adolescent a été gravement blessé après une collision mercredi en fin d'après-midi avec un véhicule de police et se trouve en état...

 © Emmanuelle MONIER
© Emmanuelle MONIER

La nuit de jeudi à vendredi a été globalement calme dans les Yvelines, où un adolescent a été gravement blessé après une collision mercredi en fin d'après-midi avec un véhicule de police et se trouve en état de mort cérébrale, selon un premier bilan policier.

Six feux de poubelles ont été recensés à Elancourt, où s'est produit la collision, et dans la commune voisine de Trappes.

Des projectiles ont été tirés sur les forces de l'ordre place Mandela à Trappes. Les policiers ont eux fait usage à une quinzaine de reprises de lanceurs de balles de défense (LBD) ou de grenades lacrymogènes.

La moto que conduisait le jeune Sefa, 16 ans, a percuté une voiture de police mercredi aux alentours de 18h40.

Selon une source policière, l'adolescent est suspecté d'un refus d'obtempérer alors que son deux-roues était "suivi à distance" par un autre véhicule policier.

Deux enquêtes ont été ouvertes peu après les faits: une pour "refus d'obtempérer", confiée à la sûreté territoriale des Yvelines, l'autre pour "blessures involontaires par conducteur", confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

La garde à vue des deux policiers impliqués dans la collision a été levée jeudi sans poursuite à ce stade, a précisé le parquet de Versailles.

Le parquet avait initialement assuré à l’AFP que le décès de Sefa était "confirmé" et avait été "annoncé à la famille". Il a indiqué jeudi que l'adolescent était "en état de mort cérébrale".

L'avocat de la famille du jeune garçon, Me Yassine Bouzrou, a annoncé jeudi soir avoir déposé plainte pour tentative d'homicide volontaire et demandé le dépaysement du dossier, accusant le parquet de Versailles de "mensonges" de d'être incapable de "traiter cette affaire de manière objective".

La "mort cérébrale" de Sefa intervient à peine plus de deux mois après le décès de Nahel, 17 ans, tué à Nanterre (Hauts-de-Seine) par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin dernier.

La mort de Nahel avait déclenché des violences urbaines dans toute la France pendant près d'une semaine.

dho/pa/bow      

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