Nouvelle manifestation à Paris contre la guerre à Gaza

Un total de 4.500 personnes, selon la préfecture de police, se sont rassemblées mercredi soir dans le centre de Paris pour protester contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, pour...

Manifestation contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, le 29 mai 2024 à Paris © Zakaria ABDELKAFI
Manifestation contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, le 29 mai 2024 à Paris © Zakaria ABDELKAFI

Un total de 4.500 personnes, selon la préfecture de police, se sont rassemblées mercredi soir dans le centre de Paris pour protester contre les bombardements israéliens sur la bande de Gaza, pour la troisième soirée consécutive, a constaté l'AFP.

Les manifestants, en majorité des jeunes, brandissaient des drapeaux palestiniens et scandaient: "Vive la lutte du peuple palestinien", "ce n'est pas une guerre, c'est un génocide", ou encore "Israël assassine les enfants de Palestine".

"4.500 personnes se sont rassemblées", à partir de 18H00, a indiqué la préfecture de police de Paris à l'AFP. Vers 23H00, une "centaine de personnes s'est rassemblée devant l'Assemblée nationale", a ajouté la préfecture de police. "L'ensemble des manifestants s'est dispersé à 23H30", a-t-on poursuivi de même source, précisant que des interventions des forces de l'ordre avaient permis d'"empêcher les entraves à la circulation".

"Les gens ont passé un cap de la colère parce qu'on a passé un cap dans l'horreur" avec l'attaque sur le camp de réfugiés de Rafah, qui a fait des dizaines de morts dimanche dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP Kenan, un jeune Palestinien de 26 ans qui n'a pas donné son nom de famille.

"Les gens sont révoltés", a-t-il ajouté, alors que la guerre fait rage dans le territoire palestinien depuis maintenant plus de 7 mois.

Samia, 33 ans, venait manifester pour la première fois. 

"Là, c'est vraiment trop, on assiste à un génocide", a-t-elle déclaré. "Ce qui s'est passé le 7 octobre c'est horrible mais depuis le 7 octobre c'est tous les jours qu'il y a des morts palestiniens", a-t-elle ajouté.

La guerre a éclaté après une attaque sans précédent menée le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza par des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui a entraîné la mort de plus de 1.189 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte réalisé par l'AFP à partir des derniers chiffres officiels disponibles.

L'opération de représailles d'Israël a fait plus de 36.000 morts, en majorité des civils, et entraîné une crise humanitaire majeure dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé du Hamas.

D'autres rassemblements ont eu lieu dans d'autres villes comme à Lille (nord), où quelque 300 personnes ont dénoncé les  bombardements israéliens sur Rafah, a constaté l’AFP.

"Israël commet une nouvelle étape dans son massacre du peuple palestinien, après avoir bombardé des civils, des villes entières, envoyé l'armée sur des civils, après avoir tiré sur des convois humanitaires, maintenant ils bombardent des camps de réfugiés", a dénoncé Jules Chabbert, 18 ans, étudiant et membre du Mouvement des Jeunes communistes. 

A Marseille (sud-est) comme à Lyon (est), les maires ont annoncé une extinction des lumières de leur mairie à partir de 22h, "en mémoire des victimes civiles de Gaza".

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