Nausicaá veut mettre le tourisme au service de l'environnement
Le centre de la mer Nausicaá, à Boulogne-sur-Mer, a conclu le 16 mars un partenariat avec l'Ademe. Objectif : générer une dynamique locale autour de l'environnement, en s'appuyant sur les partenaires locaux de la structure.
«Le tourisme est un vecteur économique majeur avec plus de 110 millions de personnes qui visitent la France chaque année. Si chaque visiteur devient ambassadeur, sensibilisé aux actes écologiques, qu’il saisit les enjeux importants et devient lui-même acteur de son avenir pour notre planète, les générations futures en retireront un bénéfice.» Arnaud Leroy, directeur général de l’Ademe, veut mettre le tourisme au service de l'environnement. C'est en ce sens qu'il était le 16 mars à Boulogne-sur-Mer, pour faire du centre Nausicaá un «Démonstrateur national de conduite du changement».
Un pool de partenaires
Le centre de la mer, qui a été visité 18 millions de fois depuis sa création il y a trente ans, se veut vecteur de sensibilisation. «Nous revendiquons notre rôle de sensibilisation contre le réchauffement climatique sur le milieu marin, mais pas que. C’est naturellement que nous avons une histoire commune avec l’Ademe, pour dénoncer les menaces climatiques, pour lutter contre le réchauffement et avertir sur les causes majeures que cela pourrait entraîner», commente Christophe Sirugue, le directeur général de Nausicaá.
A travers ce projet supporté par l'Ademe, Nausicaà compte mobiliser ses partenaires. Parmi les principaux figurent Veolia, France Bleu et même l'ONU et sa commission océanographique intergouvernementale. Plus localement, les Carrières du Boulonnais et les transports Delanchy sont aussi mobilisés. Quatre villes en France, dont Loos-en-Gohelle, ont déjà testé ce type de synergie en faveur de l'environnement, et les résultats sont actuellement en phase d’étude par l'Ademe. Reste à savoir si la dynamique sera la même autour d'un acteur du tourisme...
Après le Covid, une nouvelle dynamique
En tout cas, Nausicaá voit 2022 avancer sous un jour un peu plus favorable que les précédentes années, avec une fréquentation qui remonte, notamment grâce à l'étalement des vacances d'hiver en France et en Belgique. «Février fut un bon mois qui augure une année qui devrait revenir, peut-être, à des niveaux que nous avons connus avant la pandémie», commente Marine Barbarin, responsable des relations presse du centre de la mer. Le centre de la mer s'appuie aussi sur un nouvel écosystème économique en son sein : le Blue Lab qui draine des porteurs de projets, des start-up de l'environnement. De quoi booster encore l'enthousiasme de tous pour alerter sur la nécessaire préservation des océans.