Municipales à Paris: Jadot ne participera pas à la compétition interne des Ecologistes
Le sénateur Yannick Jadot, qui brigue la mairie de Paris en 2026, veut être investi par son parti Les Écologistes (ex-EELV) en rassemblant les candidats à la primaire plutôt que de les affronter dans...
Le sénateur Yannick Jadot, qui brigue la mairie de Paris en 2026, veut être investi par son parti Les Écologistes (ex-EELV) en rassemblant les candidats à la primaire plutôt que de les affronter dans une compétition, a-t-il dit jeudi à l'AFP.
"Si les autres candidats restent, je ne participerai pas à la compétition interne. C'est par le rassemblement seul qu'on peut gagner Paris", a déclaré Yannick Jadot, qui a annoncé le 20 janvier briguer la succession de la maire socialiste Anne Hidalgo à l'Hôtel de ville, avec l'ambition de rassembler les écologistes et la gauche.
"Je ne veux pas rajouter de la division à la division", a ajouté l'ex-candidat à la présidentielle de 2022.
Trois candidats sont sur les rangs de la primaire des Écologistes parisiens, pour laquelle les candidatures seront closes vendredi soir avant un vote à la mi-mars: David Belliard, adjoint à la maire de Paris et ex-candidat aux municipales de 2020, Fatoumata Koné, cheffe de file du groupe écologiste au Conseil de Paris, et Anne-Claire Boux, adjointe chargée de la Santé.
La direction des Écologistes, dont la secrétaire nationale Marine Tondelier, a appelé lundi les militants parisiens à se rassembler derrière Yannick Jadot, provoquant des remous en interne.
Jeudi soir, Yannick Jadot a expliqué sa démarche à des militants parisiens lors d'une réunion en ligne, sans les candidats à la primaire. "Ca s'est passé de manière relativement apaisée par rapport à des échanges beaucoup plus véhéments de ces derniers jours", a affirmé à l'AFP un proche du parlementaire.
Pour l'ex-candidat à la présidentielle, l'annonce du départ d'Anne Hidalgo "a rouvert un espace en marquant la fin d'un cycle". "Il faut du renouveau après 25 ans de gestion socialiste. Or tous les candidats à gauche sont issus de la majorité municipale", argue-t-il.
"Je pense être le seul capable de bousculer ce jeu figé", a plaidé M. Jadot.
"Une primaire ça laisse des traces", estime le parlementaire, s'inquiétant aussi du duel "fratricide" entre les deux candidats socialistes à la mairie, Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire.
"Si les écologistes et les socialistes font chacun leur primaire, ça va nous mettre dans des couloirs parallèles et la gauche sera divisée pendant que la droite se rassemble derrière Rachida Dati", fait-il valoir.
"On a une fenêtre de tir, c'est à nous d'impulser dès maintenant une dynamique de rassemblement. Toutes les villes que les écologistes ont gagnées, comme Bordeaux ou Lyon, c'était sur des fins de cycle", relève Yannick Jadot.
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