Municipale de Villeneuve-Saint-Georges: trois listes au second tour, pas d'accord à gauche ni à droite

Aucun accord n'a été trouvé mardi à gauche comme à droite pour le second tour de la municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), qui verra trois listes s'affronter: le député insoumis Louis Boyard fera face, sans...

Le député LFI Louis Boyard candidat à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) le 23 janvier 2025. © STEPHANE DE SAKUTIN
Le député LFI Louis Boyard candidat à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) le 23 janvier 2025. © STEPHANE DE SAKUTIN

Aucun accord n'a été trouvé mardi à gauche comme à droite pour le second tour de la municipale anticipée de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), qui verra trois listes s'affronter: le député insoumis Louis Boyard fera face, sans l'alliance PCF-EELV-PS, à deux candidats de droite. 

La liste d'union de la gauche, arrivée en 3e position (20,70% des voix), a en effet annoncé mardi après-midi son retrait pour "faire barrage à la droite", sans pour autant fusionner avec celle de M. Boyard (24,89%), arrivé en tête au premier tour.

Pas de fusion non plus à droite: la liste de M. Boyard, 24 ans, fera face dimanche à celle emmenée par la candidate LR Kristell Niasme, arrivée deuxième au premier tour de l'élection avec 22,70% des voix, selon un arrêté de la préfecture du Val-de-Marne.

Le maire sortant DVD Philippe Gaudin, arrivé quatrième du premier tour avec 15,54% des voix, présente lui aussi sa liste au second tour. 

Son salut nazi en plein conseil municipal en avril avait entraîné la démission de plusieurs conseillers municipaux et la tenue de cette élection anticipée.

La tête de liste de l'alliance PCF-EELV-PS, le communiste Daniel Henry, a annoncé "avec l'assentiment de ses colistiers" qu'il retirait sa liste, sans fusionner avec celle de LFI, car "les conditions pour la fusion ne sont pas remplies", a expliqué à l'AFP Jonathan Kienzlen, premier secrétaire fédéral du PS du Val-de-Marne, à l'issue d'une conférence de presse commune avec M. Henry.

Absence manifeste de sincérité

Parmi les raisons du désaccord, le refus du candidat insoumis de respecter la répartition à la proportionnelle des places, en fonction des résultats du premier tour, a accusé M. Kienzlen.

"Ils nous proposaient 10 places contre 20 pour eux, ce n'est pas une négociation, c'est une reddition", a-t-il déploré, en précisant appeler "à faire barrage à la droite" lors du second tour dimanche.

"Nous avons également dit que certains profils sur la liste de Louis Boyard posaient problème", a-t-il ajouté. Une référence à un colistier du candidat insoumis qui avait qualifié le Hamas de "résistance palestinienne" qui "répond au terrorisme d'État" israélien après les attaques du 7 octobre 2023.

"Chercher un prétexte de personne sur une liste c'est juste un moyen de justifier la non-fusion", a balayé le coordinateur insoumis Manuel Bompard.  

Daniel Henry a indiqué pour sa part dans un communiqué que Louis Boyard l'avait informé mardi matin, qu'il souhaitait "exclure le Parti socialiste de l'accord". 

"Cette exigence nouvelle, infondée, à mois de sept heures de la limite légale de dépôt des listes, était inacceptable", écrit la tête de liste communiste, qui dénonce une "absence manifeste de sincérité pour obtenir la fusion".

Pas de quoi améliorer les relations nationales entre Insoumis et socialistes donc, alors que les premiers accusent déjà les seconds de trahison après leur refus de voter la censure du gouvernement Bayrou à l'Assemblée plus tôt dans le mois. 

"Honte à ceux qui ont refusé la fusion avec la liste de Louis Boyard (...) À l'heure où les députés PS refusent de voter la censure, on voit comment le changement d'alliance est engagé de la commune au pays", a ainsi fustigé Jean-Luc Mélenchon sur X.

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