Moins creuser pour dénicher un job

A l’initiative de la Maison de l’emploi, la plateforme numérique a été lancée le 25 novembre à Liévin. Il s’agit d’un répertoire des actions, dispositifs et acteurs, destiné à faciliter le conseil et l'orientation des habitants du territoire selon leurs besoins ou attentes. Ce sont 90 000 euros qui ont été investis sur cette action.

De gauche à droite : Rémi Pennequin, directeur général de la Maison de l’emploi Lens-Liévin Hénin-Carvin, Saliha Sadouki, chef du projet, et Jean-François Raffy, sous-préfet de l’arrondissement de Lens.
De gauche à droite : Rémi Pennequin, directeur général de la Maison de l’emploi Lens-Liévin Hénin-Carvin, Saliha Sadouki, chef du projet, et Jean-François Raffy, sous-préfet de l’arrondissement de Lens.

«Mine d’infos a été monté en collaboration avec nos collègues de Douai. Aujourd’hui, nous mettons en ligne notre plateforme territoriale», s’est réjoui Rémi Pennequin, directeur général de la Maison de l’emploi Lens-Liévin Hénin-Carvin, accompagné par Saliha Sadouki, chef du projet et webmaster. Jean-François Raffy, sous-préfet de l’arrondissement de Lens, était également présent. En distanciel on dénombrait quelque 90 personnes.

Un outil collaboratif

“Mine d’infos” est un site conçu sur la base de 18 thématiques (accompagnement vers l’emploi, hébergement, service civique, formation, transport, logement, social, santé, etc.). Face à une information très abondante et à un réseau dense d’acteurs, les publics se sentent parfois peu ou mal informés. De fait, «trop d’info tue l’info», résume François Théret, vice-président de la CALL et maire de Courrières : «Même nous, élus, sommes perdus dans le maquis de l’insertion.» Saliha Sadouki explique : «Il s’agit de donner en trois clics, au grand public comme aux professionnels, un premier niveau d’information. Les utilisateurs peuvent directement contacter les structures porteuses.»
L’objectif est aussi de toucher tout un public qui ne se déplace pas dans les structures, ne connaissant pas les services à laquelle il peut prétendre. Quant aux professionnels, «ils accèderont aux coordonnées adéquates pour une meilleure orientation et une prise en charge rapide du public». «Ils auront une information mise à jour et les coordonnées du référent de l’action», précise la webmaster. Chaque acteur local pourra de même se faire connaître et disposer d’une diffusion élargie de ses offres de services et événements. Enfin, les élus pourront utiliser et promouvoir le site «pour aider un demandeur sur un projet lors d’un rendez-vous».

«Limpide»

Le site a déjà recensé 145 structures ; 394 actions ont été dénombrées. Six groupes d’utilisateurs ont testé la plateforme dont l’étude a duré sept mois. «Ceci représente 60 personnes âgées de 18 à 55 ans», explique Saliha Sadouki. Clara, 22 ans, d’Aix-Noulette, en fait partie : «J’ai suivi une formation de designer produit. En sortant de l’école, je ne savais pas où aller. Ce site m’aurait aidée. En quelques clics, il simplifie le maillage internet.» Même retour d’expérience pour Benjamin, 23 ans, de Harnes : «J’ai étudié en 3D modélisation. ‘Mine d’infos’ est bien fait, explicite, simple, limpide et innovant. Il m’aurait accompagné pour chercher un stage et un logement.»
De la réalisation à sa concrétisation, “Mine d’infos” a coûté 90 000 euros pour les sites de Lens et Douai. « Le rôle du service public n’a pas de plus noble mission que de s’occuper de nos jeunes. L’Etat se devait d’amplifier cette action en faveur de l’emploi pour décupler la visibilité», a conclu le sous-préfet Raffy.