MLT et RB Lucy : des projets et des hommes...

Installée sur la ZI des Sables de Dombasle-Rosières le long de l’A33, MLT (Martin Lorraine Technologies) vient d’opérer des investissements conséquents pour renforcer son parc machines. Objectif : demeurer à la pointe de la technologique histoire de consolider ses positions dans le secteur du nucléaire et gagner de nouveaux marchés à l’image de l’aéronautique ou encore de l’armement.

«Investir, c’est indispensable pour demeurer à la pointe de la technologie et envisager le développement vers de nouveaux marchés», assure Stéphane Martin, le dirigeant de MLT (Martin Lorraine Technologies)
«Investir, c’est indispensable pour demeurer à la pointe de la technologie et envisager le développement vers de nouveaux marchés», assure Stéphane Martin, le dirigeant de MLT (Martin Lorraine Technologies)

«Nous avançons plus lentement que nous le souhaitons.» Devant son tout nouveau tour à commande numérique high tech fraîchement installé, Stéphane Martin, le pilote de MLT (Martin Lorraine Technologies), entité de la holding GML Finances, avec RB Lucy et Nancy Plast, est toujours à la recherche d’un opérateur pour le piloter. 

«Acheter une machine, c’est disons facile, mettre quelqu’un devant, c’est plus délicat», assure le dirigeant de cette société spécialisée dans l’usinage de pièces complexes et sur mesure et l’usinage de précision au cœur de l’un de ses ateliers de son site de la ZI des Sables de Dombasle-Rosières. Les investissements ont été opérés, à hauteur de 800 M€, pour consolider un parc machines notamment avec un centre d’usinage 5 axes ou encore le réaménagement des ateliers avec un centre de contrôle commun entre les activités de MLT et de sa consœur RB Lucy plus centrée sur des pièces standards et de la petite série. Un bureau d’étude spécifique est également programmé et prendra place juste au-dessus des ateliers. 

«Chacune des sociétés possède son propre atelier. L’organisation est aujourd’hui conçue pour faire jouer les synergies et opérer des interactions comme par exemple au niveau des fournitures communes.» Rachetée en 2018, RB Lucy, auparavant basée à Lunéville où Stéphane Martin a travaillé pendant quelques années avant de créer MLT en 2008, est totalement intégrée sur le site de la ZI des Sables.


Consolider les marchés existants

Sur les quelque 6 500 m² de terrain et 2 600 m² de construction, les deux structures opèrent de concert affichant au total un peu plus d’une vingtaine de collaborateurs pour un CA, équitablement réparti, sur les deux structures de 3 M€. 

«Investir, c’est indispensable pour demeurer à la pointe de la technologie et envisager le développement vers de nouveaux marchés.» Cette stratégie d’investissement a été menée avec le concours d’Interface Strategy, société malzévilloise de conseils et d’appui aux entreprises pilotée par Marc Barron, notamment, pour le montage de demandes d’aides et de subventions à la Région pour obtenir des fonds Feder (Fonds européen de développement régional). Un musclage certain de ses outils de production, histoire de consolider ses marchés existants et percer vers de nouveaux. MLT travaille aujourd’hui majoritairement comme sous-traitant pour le secteur du nucléaire. 

Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) s’affiche comme l’un de ses principaux clients et les différents programmes étatiques en la matière laissent présager un développement de l’activité. L’aéronautique, l’armement ou encore le médical sont également des secteurs cibles où l’entreprise est déjà présente mais qui peuvent être développés. Une diversification vers le domaine de l’aérospatial est plus qu’envisagé. Les projets de développement sont là, reste à trouver les hommes...

Une volonté d’embaucher

Une machine sans l’homme n’est rien, reste à trouver les hommes ! À l’instar de bon nombre d’entreprises du secteur, MLT affiche sa volonté d’embaucher mais fait face à une pénurie de compétences. «La technologie n’est qu’un outil, c’est l’intervention de l’homme qui apporte la valeur ajoutée surtout sur les typologies de pièces que nous réalisons», assure Stéphane Martin, le pilote de MLT. Histoire de fidéliser ses collaborateurs, MLT propose une participation au bénéfice et a mis en place la semaine de 4 jours.