Mécaferronn à Arrest : l’art du beau

Qu’ont donc en commun le château de Long, celui du Titre, une villa belle époque de Mers-les-Bains ou la façade d’un immeuble art déco de Saint-Valery-sur-Somme ? La réponse est la société Mécaferronn d’Arrest : « À Long, nous avons refait les grilles devant et reposé de la feuille d’or, explique le gérant Christophe Boulet. Au Titre, nous avons refait la verrière d’un jardin d’hiver. À Mers, nous avons rénové un balcon et à Saint-Valery-sur-Somme nous avons refait à l’identique une porte d’entrée de style art déco. »

« Nous œuvrons pour la sauvegarde du patrimoine »

Christophe Boulet a repris l’entreprise baptisée alors Ansart et Frété, située alors à Mons-Boubert, en 2007. Il y travaillait depuis 21 ans. Il s’est installé d’abord à Saigneville avant d'emménager à Arrest, dans les anciens locaux d’un grossiste de viande. Il dispose de 600 m² de confortables ateliers.

« Mes anciens patrons étaient plus versés dans la mécanique que de ferronnerie, se souvient-il. J’ai décidé de développer cette dernière activité qui me tenait à cœur. Nous œuvrons pour la sauvegarde du patrimoine. Ce sont les clients qui nous contactent directement car avec les années nous nous sommes bâtis une belle réputation, notamment auprès des architectes des Bâtiments de France qui connaissent nos méthodes - par exemple nous travaillons encore à la forge -, et savent que nous essayons de refaire le plus possible à l’identique. Nous assurons aussi des prestations de sablage et de métallisation pour notamment des salons de jardin. »

Outre la rénovation, Mécaferronn peut assurer des demandes particulières, pour les particuliers comme pour les collectivités : portails, marquises… Elle vient d’installer un fer à cheval de 600 kilos et 2, 5 mètres de haut dans la commune de Pommeréval, en Seine-Maritime : « Nous faisons de la ferronnerie d’art mais nous pouvons aussi nous lancer dans des réalisations plus simples », complète-t-il.

De l’importance de former les jeunes

Christophe Boulet, dont l’entreprise est ouverte de 7 heures à 20 heures en semaine et de 8 heures à 12 heures le samedi, est épaulé par trois salariés et un apprenti. Il a recruté en CDI un jeune de sa commune : « Pour moi, c’est important de former des jeunes, confie-t-il. J’espère en former un qui reprendra mon activité dans une dizaine d’années, quand je partirai à mon tour à la retraite. C’est valorisant de revendre son entreprise à quelqu’un qui y travaille déjà, il y a plus de chance qu’elle perdure. Moi-même, mes patrons ont commencé à m’intégrer pour la reprise deux ans auparavant. Ils m’ont bien conseillé. »

Christophe Boulet assure des chantiers jusque 50 kilomètres autour d’Arrest, mais il peut aussi se rendre à Amiens, Paris ou Le Havre. « Les clients sont toujours contents du résultat. Nous partageons beaucoup de nos réalisations sur Facebook, cela permet aussi à certains de trouver des idées. »