Maxime Teruel cultive l’art du beau
Le parcours professionnel de Maxime Teruel a des accents originaux. L’architecte d’intérieur nancéien est passé par les Beaux-Arts, Daum, le pôle verrier de Vannes-le-Châtel, avant des responsabilités dans le prêt-à-porter haut de gamme, pour lancer sa propre entreprise. En misant sur les nouvelles technologies.
«Depuis toujours, je suis attiré par l’esthétique des choses et des objets», explique Maxime Teruel. Ses études le mènent vers un bac scientifique, sans doute un rien trop cartésien pour ce créatif né. «Je me suis présenté au concours d’entrée à l’École nationale supérieure d’Art de Nancy. Nous étions 2 sur 60 à être issus d’une dominante scientifique.» Intégrant l’établissement en 2006, Maxime Teruel va devoir faire son choix entre plusieurs options, dessinant sa future carrière, optant finalement pour le design. Cinq d’années d’études sanctionnées par l’obtention d’un diplôme national d’expression plastique où il aura exploré le design d’espace et de produit, la scénographie d’exposition, le packaging, le graphisme. Félicitations du jury en sus. Au talent prometteur, il adjoint un zeste d’esprit décalé dans l’univers de ses créations, qu’il parfait à la Cristallerie Daum et au Centre européen de recherches et de formation des arts verriers. Cela lui vaudra d’être exposé au Vallauris Institute Of Arts et en Allemagne. Une période qu’il qualifie lui-même : «Riche d’expérimentations, de créations de tradition et d’artisanat lorrain, d’apprentissages, d’enrichissement humain auprès d’artistes.» À l’issue de son cursus, Maxime Teruel rejoint le studio suisse Intégral Ruedi Baur – Paris, où il apprend la rigueur du graphisme helvète.
L’art intérieur en entreprise
Puis, il prend un virage pragmatique, endossant durant cinq ans le costume de responsable de boutique dans le prêt-à-porter haut de gamme, chez Kooples, densifiant par ce biais son réseau, façonnant en parallèle son projet futur. «En 2018, j’ai décidé de lancer mon activité d’architecte intérieur.» Six mois lui seront nécessaires pour construire les fondations de son ambition en étant accompagné notamment par Alexis. Il ouvre son entreprise en janvier 2019. Depuis, il a su convaincre une clientèle de particuliers sur de la rénovation essentiellement, se plaçant également sur des marchés publics. Zone d’intervention : un périmètre s’étendant des bassins de Nancy et Metz jusqu’à la région parisienne. Maxime Teruel a sur sa carte de visite des références significatives : musée Rodin, résidence Nabécor, École Bonsecours, Inpi Faubourg, Carsat Nancy, Citrus Bergamia, musée d’Art de Nantes, Assise Marcia, Clos des Fabriques, Cité des Aventuriers, Tête-à-Tech… Regardant l’avenir : «Je vais intensifier ma communication vers la sphère d’entreprise. Le design et l’architecture d’intérieur concernent les restaurants, les hôtels, les locaux des activités libérales, toute entreprise en fait, pour des espaces de travail, des halls d’accueil, des salles de réunions. J’ai la volonté de travailler avec des artisans locaux.» Maxime Teruel a cet atout d’être au confluent de la formation scientifique et de celle des arts : «Je ne suis pas un dessinateur. Dans le protocole de l’architecte, j’utilise les technologies innovantes, logiciels et autres. Je relie cela au lien humain, essentiel.» Concluant : «Mon parcours, c’est la liberté d’expression !»
Horizon 2021
Maxime Teruel a cette volonté de faire grandir sa structure. En apportant une touche de complémentarité : «Mon idée est de m’associer avec un ou une architecte venant de l’École de Condé. Lier la philosophie et le caractère de celle-ci avec celle des Beaux-Arts me semble intéressant et constructif pour l’élaboration de projets.»