Mathieu Klein : un appétit bien aiguisé
C'était une première à plus d'un titre, le 3 juin, lors de la réunion mensuelle du Club du Lundi. Le club d’affaires apolitique et convivial recevait en effet pour la première fois, Mathieu Klein, qui est aussi le candidat déclaré à la Mairie de Nancy. Il était invité au traditionnel déjeuner-débat au restaurant de la ferme Sainte Geneviève à Dommartemont. Avec au menu le programme du candidat à l'élection municipale de 2014.
Le Club du Lundi était au coeur de l’actualité, le 3 juin dernier lors de son déjeuner-débat mensuel, en recevant Mathieu Klein. Le candidat PS à la Mairie de Nancy et vice-président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, était au lendemain de la présentation de son projet pour la ville à Gentilly. Les convives étaient venus en nombre au restaurant de la ferme Sainte Geneviève à Dommartemont pour écouter et rencontrer ce jeune homme, qui s’il n’a pas quarante ans milite depuis près de vingt ans. Même s’il fait partie du paysage politique meurthe-et-mosellan depuis plusieurs années, Mathieu Klein n’a pas échappé au traditionnel exercice de présentation cher au club. Né à Phalsbourg, ce fils d’instituteur a grandi dans l’Est de la Lorraine, près de Sarreguemines où il a fait ses études secondaires. Une fois son bac en poche, il entame un cursus en sociologie à Nancy 2, qu’il poursuit à Paris. «En maîtrise de sociologie, j’ai eu la chance d’intégrer à 24 ans le cabinet de Michel Dinet, président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, dont j’ai été successivement chargé de mission et directeur adjoint», souligne le candidat.
Engagement et lucidité
Le «oui» au traité de Maastricht, à l’égalité et contre l’homophobie, à la lutte contre le sida, son parcours est marqué par l’engagement, lui qui fut, encore lycéen, le plus jeune adhérent au parti socialiste de sa section. «Si l’engagement est un chaudron, alors j’y suis tombé jeune et n’en suis jamais sorti » C’est avec cette même énergie et ténacité que ce Nancéien d’adoption depuis 1993, résidant au Faubourg des Trois Maisons, s’est lancé dans la course à l’hôtel de Ville. Une ville dont il souhaite «réveiller la capacité créatrice en libérant ses talents, et l’engager dans la nouvelle économie et la transition écologique.» Aux questions, des plus généralistes aux plus pointues, concernant son projet dans les domaines de l’économie ou de la culture, Mathieu Klein s’est toujours efforcé d’apporter des réponses, bien que son projet soit toujours en cours d’élaboration. Une chose est certaine, il croit au potentiel de la ville, de l’agglomération, «nous avons un tissu économique en souffrance, mais aussi des compétences, à nous de les mobiliser !» Dit-il. Le rôle du politique étant de s’appuyer «sur les compétences de ceux qui pensent et de ceux qui font», ainsi il propose la mise à disposition des friches industrielles d’Alstom ou encore de quelques bâtiments de la Place de la République, pour en faire des lieux de recherche et de création dans les domaines : de la science du vivant, du numérique ou encore du design, de la mode… Concernant la culture, sa position est claire «la ville n’a pas la vocation à être un opérateur culturel. Dans mon budget 2015, il n’y aura pas un seul euro de dépensé pour la création d’un énième festival municipal», en faisant ici référence à Renaissance 2013. Préférant s’appuyer sur les événements existants pour le rayonnement de la ville et en appeler à un «Festival des nancéiens, la culture doit garder son esprit frondeur, elle doit exister sans l’aval municipal.» Quand on lui demande son avis sur un éventuel ticket, Laurent Hénart à la mairie et André Rossinot au Grand Nancy, le candidat n’esquive pas, «je doute que ce soit gagné d’avance, en ce qui me concerne, si je suis élu, je voudrais être un maire de plein exercice et de décision.» Décidé, lucide et volontaire, Mathieu Klein aimerait goûter à la victoire.