Marseille: sept blessés légers après l'effondrement partiel d'un immeuble

Sept personnes ont été légèrement blessées et 37 ont été relogées à la suite de l'effondrement partiel d'un immeuble, touché par une explosion et un incendie samedi soir, à Marseille, huit mois après la mort de huit personnes dans...

Des pompiers et policiers près d'un bâtiment partiellement détruit par un incendie qui s'est déclaré dans la nuit, le 3 décembre 2023 à Marseille, dans les Bouches-du-Rhône © NICOLAS TUCAT
Des pompiers et policiers près d'un bâtiment partiellement détruit par un incendie qui s'est déclaré dans la nuit, le 3 décembre 2023 à Marseille, dans les Bouches-du-Rhône © NICOLAS TUCAT

Sept personnes ont été légèrement blessées et 37 ont été relogées à la suite de l'effondrement partiel d'un immeuble, touché par une explosion et un incendie samedi soir, à Marseille, huit mois après la mort de huit personnes dans un drame similaire, à quelques hectomètres à peine.

"Nous avons été appelés vers 23h45 pour un incendie" au deuxième et dernier étage d'un immeuble situé 50 boulevard Pardigon, dans le 4e arrondissement de Marseille, ont indiqué les marins-pompiers à l'AFP dans la nuit, en précisant aussitôt que "sept victimes en urgence relative" avaient été prises en charge par les secours. Quelque 80 marins-pompiers ont été mobilisés pour maîtriser le feu.

Les habitants de plusieurs immeubles ont été évacués de ce quartier des Chutes-Lavie, proche du coeur de la ville, pour être mis en sécurité.

"On a été réveillés avec un bruit assourdissant. On a senti le sol trembler. Mon conjoint a ouvert les volets pour voir ce qu'il se passait (...), on s'est pris de la poussière dans la figure", a témoigné auprès de l'AFP une voisine, Priscillia Lemoine, dimanche matin, sur les lieux.

Le jeune couple descend et constate que "l'immeuble en face vient de sauter". La façade du second étage est détruite mais reste un morceau du mur latéral, isolé. Et le premier étage brûle : "Les flammes se sont propagées très vite, avec le vent qu'il y avait".

Son conjoint, Nicolas Sprynski, est allé "sonner aux portes des immeubles à côté, pour essayer d'évacuer le plus de personnes possible". "Et moi, je disais aux personnes qui ouvraient les volets de sortir au plus vite", a raconté la jeune femme, au côté de son compagnon, qui a évoqué la vétusté de l'édifice.

Ils disent avoir assisté au sauvetage d'un homme "de 50 ou 60 ans", bloqué dans l'appartement en flammes et qui ne se décidait pas à sauter. "Un jeune qui était dans un groupe s'est précipité, il a grimpé à la gouttière et l'a aidé à sauter" sur des manteaux que les voisins avaient entassés par terre.

L'immeuble instable démoli

Dans la nuit, le maire de Marseille Benoît Payan s'est rendu sur le lieu du sinistre, dont les causes exactes n'étaient pas encore établies dimanche. La municipalité a annoncé qu'une école avait été ouverte pour l'accueil en urgence des évacués.

Au total, 37 personnes ont été relogées : 31 à l’hôtel par la Ville et 6 par leurs propres moyens, selon un nouveau communiqué de la mairie publié dimanche soir qui confirme "sept blessés légers".

Après le sinistre, les abords ont été bouclés par des rubans de balisage et dimanche matin, seuls de rares piétons résidant dans le périmètre de sécurité étaient autorisés à franchir le ruban. Priscillia Lemoine et Nicolas Sprynski ont ainsi pu brièvement regagner leur appartement pour attraper quelques affaires, avant de retourner chez la mère de Priscillia, où ils ont trouvé refuge. 

Mais "à cause de l'inhalation de fumée", ils ont passé quatre heures à l'hôpital dans la nuit, "en observation et sous oxygène", avec leur bébé et l'aîné de cinq ans, "très choqué".

A la mi-journée, un engin de chantier est entré en action pour faire tomber les pans de mur restants de l'immeuble ravagé, trop instables pour être conservés.

A l'issue de cette opération, les pompiers devaient s'affairer à débusquer les éventuelles braises couvant sous les gravats pour éteindre formellement l'incendie.

"Ca fait penser à Tivoli", dit un expert en assurance qui assistait à l'opération. Cette rue de Tivoli, au numéro 17, où huit personnes avaient perdu la vie, dans la nuit du 8 au 9 avril, dans l'effondrement d'un immeuble provoqué par une fuite de gaz.

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