Marlène Constantin le dit avec des fleurs
Marlène Constantin aurait pu être fleuriste en magasin, de manière très classique. Pourtant, son désir d’autonomie l’a amené à créer sa société. Parmi les cordes à son arc : la déco florale dédiée à l’événementiel, intéressant tout particulièrement les entreprises. Une démarche éco-responsable. Et hyper pro.
L’itinéraire professionnel de Marlène Constantin n’est pas banal. À 34 ans, elle rayonne de vitalité, pleinement épanouie par son aventure entrepreneuriale. Dans un sourire, elle ne laisse pas de doute sur sa philosophie : «Avec moi, il faut que cela bouge». De l’énergie et de la ténacité, il lui en a fallu pour lancer, non pas une boutique de fleurs, mais un atelier tourné vers l’art floral. La nuance est importante et fait toute la différence. La bâtisse en pierre accueillant l’activité a quelque chose de pittoresque, située à Bayon. Pour en arriver là, Marlène Constantin en a fait du chemin : «Collégienne, j’aimais bien dessiner et jardiner. Je suis originaire des Vosges, ce côté nature, il est en moi depuis toujours». Au début de l’histoire, il s’agit de marottes plus que de perspectives d’orientation. Elle se dirige d’abord vers un BAC de comptabilité et de gestion puis vers un IUT dans la communication avant un BTS aménagements paysagers. «Mais au bout de tout cela, je n’ai pas trouvé d’opportunités d’emploi. Parfois, on m’a clairement signifié la cause : j’étais une femme», explique-t-elle. Impasse. Doutes. Remise en question. À 23 ans, Marlène Constantin prend le taureau par les cornes, bien décidée à inverser ce cycle négatif, repartant vers un CAP de fleuriste, en apprentissage de trois ans, à l’école d’horticulture et de paysage de Roville-aux-Chênes, avant un brevet professionnel. Son premier poste salarié, elle le décroche à Vandœuvre. Cinq années comme fleuriste et une expérience de terrain formatrice. «J’ai eu ce sentiment de tomber dans la routine et la routine, c’est tout, sauf moi. Alors, je suis partie.» Elle rebondit à Lunéville, dans une fonction où on lui confie davantage de responsabilités en gestion et management.
Un peu, beaucoup, passionnément
Au bout d’un an, Marlène Constantin décide définitivement de voler de ses propres ailes : «La façon de travailler n’était pas en phase avec mon idée de l’éco-responsabilité. De toute façon, je voulais créer ma propre affaire, à mon image». L’association Alexis Lorraine écoute cette jeune femme de caractère, croit en elle, et lui met le pied à l’étrier. Au bout des démarches de création, le projet se concrétise en 2015. Sous forme d’un atelier de création florale. L’entité nouvelle se nomme Lili MC Fleurs, d’abord en couveuse, puis prenant son envol. Depuis, dans cet espace respirant l’authenticité, Marlène Constantin compose ses créations, laissant libre court à son côté artistique, allant par ailleurs de foires en salons, d’expos en visites à domicile. Les particuliers la sollicitent à l’occasion de mariages, des petits et grands moments de l’existence. L’un de ses axes de développement : cibler les entreprises. «Un hôtel, un restaurant, un commerçant, une PME, une profession libérale : tous peuvent avoir besoin d’un ornement, d’une déco, pour un hall d’accueil, une salle d’attente, un bureau, une vitrine. Je fais du sur mesure», détaille-t-elle. Marlène Constantin s’est choisi un slogan lui ressemblant comme deux gouttes d’eau : Lili aime les fleurs mais pas que… «Le voyage continue», assure-t-elle, avec cet enthousiasme lui allant décidément à ravir.