Marbella Paris fait appel aux Picards

L’entreprise picarde Marbella Paris a lancé, le jeudi 19 novembre, sa première réunion pour sa campagne de financement participatif, via la plate-forme Happy Capital, à la chambre de commerce et d’industrie d’Amiens-Picardie afin de lancer Marbella France.

Adeline Moniez insiste sur le "Made in Picardie" de ses créations, comme celle qu’elle porte.
Adeline Moniez insiste sur le "Made in Picardie" de ses créations, comme celle qu’elle porte.
Adeline Moniez insiste sur le "Made in Picardie" de ses créations, comme celle qu’elle porte.

Adeline Moniez insiste sur le "Made in Picardie" de ses créations, comme celle qu’elle porte.

C’est une première dans notre département », lance Claudine Jacob-Ternisien en préambule de cette soirée du 19 novembre à la chambre d’industrie et de commerce d’Amiens-Picardie. La directrice d’Initiative Somme et organisatrice de la réunion de présentation du projet de développement de la société Marbella Paris fait référence au mode de financement choisi par l’entreprise samarienne. La société, installée dans la Somme, souhaite lancer une filiale dénommée Marbella France SAS, pourvoyeuse d’emplois et dont le siège social serait à Amiens. Pour ce faire, l’appel aux aides financières ne s’adresse pas aux banques. Il est en direction des particuliers : c’est du crowdfunding, ou plus littéralement du “financement participatif”. Le principe est de faire appel aux particuliers afin de financer un projet.

Il en existe trois types qui sont le don contre don, le prêt et l’equity. Ce dernier type, qui signifie “action” en français, permet à la personne qui investit d’entrer au capital de l’entreprise, mais aussi de bénéficier de déductions fiscales sur l’impôt sur le revenu et la fortune.

Adeline Moniez, la fondatrice de l’entreprise de bijoux et de cosmétiques haut de gamme Marbella Paris, et Zakaria Nana, son président, lancent cette campagne sur la plate-forme Happy Capital en espérant atteindre 370 000 euros. Dans un premier temps, l’objectif de cette levée de fonds est de créer une filiale, Marbella France, qui se concentrera uniquement sur le marché français.

Investir pour se développer

« On veut continuer à être les premiers. Pour ça, il faut investir. Passer par un système plus traditionnel comme les banques aurait été trop long », déclare Adeline Moniez en marge de l’événement. Celle qui a commencé dans sa chambre, puis dans sa cuisine, avant d’intégrer les locaux du restaurant maternel à Sailly- Laurette, est ambitieuse. « On aimerait bien développer par la suite des marques à l’international, comme Marbella New-York par exemple », explique-t-elle.

Cependant, pour le moment, c’est le marché français qui concentre toute son attention. « En faisant cette levée de fonds, on a la volonté de se structurer pour mieux pouvoir répondre à la demande », précise Adeline Moniez. Une demande qui est bien présente. L’an dernier, l’entreprise picarde a en effet été sollicitée pour réaliser une opération commerciale durant quinze jours dans les Galeries Lafayette à Biarritz. Il n’aura fallu que 48 heures pour vider le stock prévu.

Par ailleurs, depuis un an, les bijoux sont déjà distribués dans les Galeries Lafayette de province, au Bon Marché, mais aussi sur le territoire picard chez Flinois ou Signature à Amiens. Prochainement, ce sera Chez Colette et même dans les aéroports de Paris. La liste des partenariats en place ou à venir est encore longue. Des opticiens Lissac à la collaboration avec l’architecte et designer Jean Nouvel, la marque est en pleine expansion.

“Made in Picardie”

Les ateliers se trouvent à Sailly-Laurette, dans la Somme. Neuf personnes, dont quatre en production, font partie de l’entreprise. En créant cette filiale, Adeline Moniez espère « sur les quatre prochaines années embaucher trois à quinze personnes, dans le web, le marketing. Le siège sera installé à Amiens dans la rue des Jacobins. L’objectif, c’est d’avoir un soutien régional. De tous les Picards… On ne veut pas être petit, on veut être grand ! », s’exclame t-elle. Cela ne tient désormais qu’aux investisseurs.

Alexandre BARLOT