Ma French Bank, une banque à la fois mobile et physique

Le 22 juillet dernier, la Banque postale a lancé Ma French Bank, une banque mobile qui s’appuie aussi sur le réseau de proximité dont bénéficie le groupe La Poste. Et c’est à Lille que le centre d’appels de cette banque nouvelle génération s’est installé, avec une soixantaine de collaborateurs d’ici la fin de l’année.

Alice Holzman, directrice générale de Ma French Bank, et Julien Mouzard, directeur du service client Ma French Bank.
Alice Holzman, directrice générale de Ma French Bank, et Julien Mouzard, directeur du service client Ma French Bank.

Le créneau des banques en ligne séduit de plus en plus de Français, même si seuls 6,5% d’entre eux ont un compte auprès d’une banque en ligne (une offre sans conseillers, qui se calque sur les banques traditionnelles, à l’image de Boursorama) ou une banque digitale (possibilité de suivre son compte en temps réel sur mobile, par exemple Hello Bank! ou Orange Bank). Plus d’un tiers des ouvertures de compte se font auprès de ces nouvelles façons de gérer son argent. La cible – les 18-35 ans – est à la fois en recherche de moindres frais mais aussi d’un service client flexible. Certes, Ma French Bank n’est pas la première sur le secteur, mais sa directrice générale, Alice Holzman, n’y voit pas un désavantage : «Le marché est foisonnant, avec une dizaine d’acteurs nés sur les trois dernières années, mais il est loin d’être mature. Ma French Bank est issue d’un travail de deux ans, durant lesquels nous nous sommes rendus compte que les attentes des Français sont aussi sur le contact humain. Nous avons voulu associer une expérience digitale à une relation client forte.»

Un compte sans découvert avec un suivi en temps réel

L’ambition est affichée : conquérir plus d’un million de clients d’ici cinq ans, en s’appuyant sur les bureaux de poste puisqu’il est aussi possible d’ouvrir un compte dans 2 000 d’entre eux (dont 140 en Hauts-de-France). Sur mobile, tablette ou ordinateur, l’usager peut créer son compte en une dizaine de minutes, avec mise à disposition d’une carte bancaire dans les 48 à 72 heures pour un forfait mensuel de 2 €, «tout compris, retraits et paiements gratuits partout dans le monde» précise Alice Holzman. Elle poursuit : «Nous avons pris le parti de rendre la banque accessible à tous. Nous avons voulu une banque du quotidien.» Il est aussi possible de mettre de l’argent de côté dans le service d’épargne automatique «Ma tirelire» ou de gérer des dépenses communes avec des proches. À la fois digitale et physique, Ma French Bank s’est aussi dotée d’un centre de relation client basé à Lille, avec une vingtaine de conseillers depuis le mois de mai – 70% sont issus de recrutements externes. À terme, ils seront 60 pour répondre aux demandes des clients, par téléphone, chat ou réseaux sociaux. À noter aussi le partenariat avec la plateforme de crowdfunding Kisskissbank – entrée dans le giron de la Banque postale en juin 2017 – qui permet de soutenir un projet de son choix ou de déposer son projet sur la plateforme. Le groupe a investi 100 millions d’euros dans ce nouveau projet.