Lille se frotte à Sydney dans la course à la Capitale mondiale du design

Lille pourrait bien devenir la Capitale mondiale du design en 2020 mais est confrontée à un adversaire de taille en finale : Sydney. Qui des deux villes remportera la victoire ? Réponse en octobre.

Accompagnés des acteurs politiques du territoire, les membres du jury (au centre) ont fait escale à Lille avant de s'envoler pour Sydney.
Accompagnés des acteurs politiques du territoire, les membres du jury (au centre) ont fait escale à Lille avant de s'envoler pour Sydney.
D.R.

Accompagnés des acteurs politiques du territoire, les membres du jury (au centre) ont fait escale à Lille avant de s'envoler vers Sydney.

 

 

Pour la venue du jury de la World Design Organisation dans la capitale des Flandres les 17 et 18 juillet, Martine Aubry, maire de Lille, Damien Castelain, président de la MEL, et Philippe Remignon, président de Lille Design, ont sorti le grand jeu. Au menu du séjour : visite de La Piscine de Roubaix, découverte de la villa Cavrois à Croix et du palais des Beaux-Arts de Lille ou encore immersion au cœur du pôle d’excellence économique EuraTechnologies… Un programme chargé qui n’a pas laissé les membres du jury indifférents. «Je ne connaissais pas tellement cette ville auparavant. Mais Lille a déjà accompli beaucoup de choses en design, je suis très impressionné par la capacité du territoire à réinventer l’économie», confie Gianfranco Zaccai, président de Continuum et membre du comité d’organisation de la Capitale mondiale design, en référence notamment à EuraTechnologies Lille, friche entièrement métamorphosée. Loin de la renommée internationale dont peut se vanter Sydney, Lille a d’autres atouts à faire valoir. «La MEL compte près de 1 600 designers, notre territoire est gorgé de design qui doit être présent dans toutes nos compétences, que ce soit dans les transports, l’urbanisme et l’art. La force de notre candidature repose également sur notre Eurométropole tournée vers la Belgique et les 90 villes de notre Métropole, souligne Damien Castelain, président de la MEL, avant d’ajouter : “Dans trois ans, vous allez voir tout ce qu’on peut faire, nous voulons faire éclore notre potentiel.»

 

Investissement. Si Lille est élue Capitale mondiale du design, l’investissement de la MEL portera entre 10 et 15 millions d’euros sur trois ans. «Nous parlons d’un an d’événements, les retombées économiques restent difficiles à évaluer. Mais il sera question environ de 3 euros de retombées pour 1 euro investi», souligne le président de la MEL. En cas de victoire, toute une série d’événements sera organisée tout au long de l’année avec, en prime, deux gros rendez-vous : la cérémonie d’ouverture et la cérémonie de clôture qui permettront d’accroître encore plus la notoriété mondiale du territoire. «C’est une chance extraordinaire pour la Métropole, nos atouts sont évidents et nous avons prouvé que nous savons nous réinventer. La victoire serait une opportunité formidable pour booster l’écosystème du design», estime de son côté Martine Aubry, maire de Lille.

 

ENCADRE

Une compétition de renommée mondiale

Alors que trente villes ont présenté leurs candidatures – dont le ticket d’entrée s’élève à 10 000 euros – , seules cinq villes ont été retenues en phase finale : Dubaï (Emirats arabes unis), Copenhague (Danemark), Kosice (Slovaquie), Sydney (Australie) et Lille. La Capitale mondiale du design sera élue en octobre par la World Design Organisation qui désigne tous les deux ans une nouvelle ville. Après Mexico en 2018, Lille réussira t-elle à convaincre le jury ?