Lilas autopartage va tester les voitures électriques

En plein développement depuis sa création en 2007, le service d'autopartage lillois a inauguré depuis septembre 2013 de nouveaux services et se lance sur l'électrique. Rencontre avec Claire Lambert, sa directrice.

Claire Lambert devant une des stations de Lilas Autopartage, boulevard de la liberté à Lille.
Claire Lambert devant une des stations de Lilas Autopartage, boulevard de la liberté à Lille.

L’autopartage n’est pas à confondre avec le covoiturage ou la location longue durée. C’est la possibilité de louer pour une heure ou un week-end une voiture, sans avoir à payer de frais d’essence, d’assurance et d’entretien. Et ce, pour au minimum 4 euros/heure (frais de réservation + les tarifs horaire et kilométrique). Depuis sa création en 2007, le projet de développement de Lilas autopartage est ambitieux : tous les ans, entre 2010 et 2015, sont prévues la mise en circulation de 15 véhicules supplémentaires et l’ouverture de nouvelles stations. L’objectif : 100 véhicules à fin 2015, avec 45 stations sur la métropole lilloise. Pari tenu jusqu’à présent : «Aujourd’hui, 75 véhicules circulent ! L’objectif est de réduire l’utilisation de la voiture en ville et que notre réseau soit complémentaire de celui des transports en commun pour une plus grande mobilité sociale», explique Claire Lambert. Il faut dire que le tarif horaire est très attractif. Et depuis peu, les services se sont développés : accès au véhicule avec la carte Pass Pass, location en ligne sur tous les smartphones (Lilas.mobi) et inscription administrative directement sur le site internet.

 

Anne HENRY-CASTELBOU

Claire Lambert devant une des stations de Lilas autopartage, boulevard de la liberté à Lille.

Tout profil. La typologie des clients ? A 75% des utilisateurs de transports en commun, mais aussi des CSP+ très urbains, ouverts aux nouvelles pratiques de transport et qui font attention à leur budget de transport. «Ce sont aussi bien des personnes qui habitent dans les quartiers des stations que des urbains qui prennent d’abord un transport en commun avant de louer une voiture.»

 

2014, année test. Et 2014 sera l’année du test de la voiture électrique, sur une petite zone. «Certes, la voiture électrique a quelques contraintes : elle doit être rechargée sur une borne et ne peut rouler plus de 100 kilomètres de façon autonome. Mais nous souhaitons répondre aux attentes de la clientèle.» Autre nouveauté : le réseau national France auto partage auquel appartient Lilas autopartage change de nom pour devenir le réseau Citiz. «L’intérêt d’un tel réseau est de permettre à nos adhérents lillois de pouvoir utiliser facilement les mêmes services d’autopartage dans 15 autres villes françaises, sans contrainte administrative.» Cette coopérative, organisée en SCIC avec un chiffre d’affaires attendu pour fin 2013 autour de 700 000 euros, a aujourd’hui dans son conseil de surveillance de nombreux partenaires − les Cigales, la Ville de Lille, Lille Métropole, Keolis… −, mais aussi des clients et des salariés. Tous travaillent autour d’un objectif d’intérêt général : «Nous souhaitons faire changer les comportements par rapport à l’utilisation de la voiture.»