L’IGN s’installe à Beauvais-Tillé

Troisième aéroport français en nombre de pays desservis, Beauvais-Tillé, va accueillir les activités aériennes de l’IGN, suite à la décision du ministère de la Défense, le 15 octobre 2014, portant sur l’arrêt total de toute activité sur la base 110 de Creil en 2016. Cette dernière a poussé l’IGN, installé à Creil depuis 1947, a trouvé d’autres locaux. C’est à Beauvais qu’elle a trouvé satisfaction. « Le projet a été mûrement réfléchi et le programme correctement fait. Nous serons installés près de la caserne des pompiers où plusieurs activités se développent », explique Daniel Bursaux, directeur de l’IGN.
Cette nouvelle plate-forme comprendra un hangar aéronautique de 1 500 m², associé à 450 m² d’ateliers pour accueillir les quatre avions, un parking de 1 500 m² et un taxiway amenant à la piste ainsi que 650 m² de bureaux. C’est le Syndicat mixte de l’Aéroport Beauvais-Tillé (SMABT) qui prend en charge les investissements et qui en est le maître d’ouvrage. « Nous engageons la construction de nouveaux bâtiments, explique Stéphane Delabre, le directeur du SMABT, le transfert se fera en plu- sieurs étapes entre l’été 2017 et l’été 2018. » Ces bâtiments seront construits à côté de la zone d’activités. En attendant cette installation, l’IGN hébergera ses quatre avions, baptisés Beechcraft Super King Air 2000, dans un autre aéroport. Au total, 48 agents sont concernés par le projet (ingénieurs, pilotes, techniciens et personnels aéronautiques).

Une portée nationale

Proposé par le sous-préfet de Senlis, l’aéroport de Beauvais, qui était en concurrence avec Nîmes, est un lieu stratégique : il permet de ne pas relocaliser les agents et de donner un coup de projecteur au territoire du Beauvaisis. « L’IGN a un retentissement national et posséder une structure de cette envergure sur le territoire est toujours valorisant. Nous gardons également les familles dans l’Oise », note le directeur du SMABT.
Le déménagement ne changera en rien les activités de l’IGN, sa mission étant de récupérer les données altimétriques sur tout le territoire français à des fins cartographiques, scientifiques et environnementales. « Nos données contribue à l’aménagement du territoire, au développement durable, à la protection de l’environnement, à la préventions des risques, à la description de la surface du territoire national et l’occupation de son sol ou encore à l’élaboration et la mise à jour de l’inventaire permanent des ressources forestières nationales », explique le directeur de l’IGN. Cet établissement public utilise donc des avions pour ces missions, effectuant des levés altimétriques par laser aéroporté, en haute précision.
« Chaque année, un tiers du territoire national est couvert en imagerie de haute résolution et 30 000 kms² de zones à enjeux bénéficient de nouvelles données altimétriques de grande précision », résume l’IGN qui sera totalement installé à Beauvais- Tillé en 2018.