Liberty Ascoval expose son savoir-faire au palais de l’Elysée

Le fabriquant de barres d'acier pour les rails de voies ferrées a représenté le Nord lors de la Grande Exposition du fabriqué en France. Une fierté pour ce groupe qui a entamé de véritables mutations depuis l’année dernière.

Bloom d’acier carré en fusion au sein de l’entreprise Liberty Ascoval. © Liberty Ascoval
Bloom d’acier carré en fusion au sein de l’entreprise Liberty Ascoval. © Liberty Ascoval

La Grande Exposition du fabriqué en France s’est déroulée les 3 et 4 juillet derniers au palais de l’Elysée. Un événement qui a pour objectif de mettre en lumière les talents et les savoir-faire des entreprises françaises. Parmi les exposants, l’entreprise Liberty Ascoval qui produit des barres d’acier pour les rails ferroviaires. «Le jour où l’on a reçu la lettre du Président pour dire que nous étions sélectionné pour représenter le département du Nord, on ne s’y attendait pas. Vous savez, il y a beaucoup d’autres entreprises très connues dans la région ; cette sélection pour nous, c’est une vraie reconnaissance. Les gars sont très contents et, comme on pourrait le dire, on est sur le bon rail !» témoigne Cédric Orban, CEO de l’entreprise Liberty Ascoval implantée à Saint-Saulve, près de Valenciennes.

Une réelle opportunité

Durant les deux jours d’exposition, dans la cour du palais de l’Elysée, l’entreprise a exposé fièrement son savoir-faire à travers une barre d’acier de 2 mètres de long, appelée «bloom», destinée à la production de rails pour les réseaux ferrés. «On expose à l’extérieur car sinon on pourrait rayer le parquet», s’en amuse Cédric Orban. En plus de la mise en valeur des entreprises présentes, cette exposition sert aussi à prôner le Made in France. Pour l’entreprise Liberty Ascoval, ce salon pourrait être un véritable tremplin dans le futur.

«Le fait que l’on expose notre savoir-faire a trois avantages pour la société. Le premier, on démontre notre sérieux à nos clients et prospects parce que si on était des petits rigolos, l’Etat ne nous choisirait pas pour exposer. Deuxièmement, c’est positif pour le personnel, puisque le travail est reconnu, valorisé. Enfin, c’est avantageux pour notre actionnaire actuel car cette exposition donne une image de qualité à notre entreprise.»

Des mutations jusqu’à l’exposition

Forte de son chiffre d’affaires de 200 millions d’euros par an et de ses 270 salariés, la société a entrepris, en août 2020, deux mutations majeures pour près de 17 millions d’euros. La première a été de construire des blooms d’acier à partir de ferraille, une première européenne. «Jusqu’à présent, en Europe, les rails étaient faits de bloom qui proviennent d’entreprises de sidérurgie intégrée qui fabrique l’acier à partir de minerai de fer et de charbon. Chez Liberty Ascoval, on réalise nos blooms d’acier à partir d’anciens rails. On a une technologie très propre au niveau de l’environnement, c’est une véritable économie circulaire.» Une entreprise de sidérurgie intégrée émet en effet 1,8 tonnes de Co2 par tonne de bloom fabriqué, tandis qu’une usine de sidérurgie électrique comme Liberty Ascoval en émet dix fois moins. La deuxième mutation a été de modifier l’outil de fabrication pour produire blooms ronds, carrés ou rectangulaires afin d’élargir le panel de propositions. «La prise de risque montre que quand on se prépare bien, tout est possible. C’est vrai que finalement tout est une question de préparation», assure Cédric Orban. Liberty Ascoval, chemine sur de bons rails puisque l’entreprise est actuellement en phase de recrutement d’une quatrième équipe. Au total 30 postes sont à pourvoir.