Leur salut passe par la pluriactivité

En préambule de
leur assemblée générale le 2 mars à Nancy, la Confédération des buralistes de
Meurthe-et-Moselle a signé une convention de partenariat avec l’Association des
maires de France (AMF) de Meurthe-et-Moselle en présence de Philippe Coy, le
président de la Confédération nationale des buralistes. Objectif : mettre
en place des actions communes pour renforcer le maintien des services de
proximité dans les communes rurales et périurbaines. Une opportunité pour les
buralistes dans leur démarche de transformation aujourd’hui engagée.

«Notre salut passera par la pluriactivité ! C’est tout simplement vital. Il est indispensable de (re)devenir de véritables commerçants de proximité en accentuant la diversification de nos activités et services. Nous sommes encore un des rares commerces présents particulièrement en milieu rural. Nous avons une carte à jouer en renforçant nos partenariats avec l’économie locale.», dixit Philippe Coy, le président de la confédération nationale des buralistes, le 2 mars quelques minutes avant le début de l’assemblée générale de ses troupes meurthe-et-mosellanes. Renforcer cette notion de proximité, un cheval de bataille (parmi d’autres) pour ces professionnels (ils sont 199 dans le département). Démonstration faite en préambule de l’AG de la Confédération meurthe-et-mosellane. Rose-Marie Falque, la présidente de l’Association des maires de France (AMF) 54 et Hervé Garnier, le président de la Confédération des buralistes 54 signent une convention de partenariat. «L’objectif est de proposer aux communes différents services que nous pouvons apporter, notamment en zones rurales et périurbaines», assure Hervé Garnier. Numérique, produits et services bancaires, «tout est envisageable et faisable.» Des actions en adéquation avec l’actuel et important plan de transformation de la profession engagé depuis un peu plus d’un an. «Notre ADN demeure la vente de tabac mais aujourd’hui ce n’est plus possible de se baser uniquement sur ce produit pour faire perdurer notre réseau. Il s’agit de construire un nouveau modèle de commerce pour les buralistes répondant aux nouveaux besoins de proximité des Français», assure Philippe Coy.

Salon de la Vape
en juin

En
février 2018, la Confédération nationale signe un protocole d’accord avec l’État
pour accompagner cette transformation. 20 millions d’euros annuels courant
jusqu’en 2021 sont débloqués pour accompagner la profession dans sa
transformation. Une plateforme d’accompagnement des buralistes a été mise en
place. Elle permet des études de marché relatives au réseau, la conception ou
encore la configuration des locaux commerciaux. «Elle est opérationnelle depuis quelques mois et nous avons déjà
réalisé plus de deux cents audits chez des buralistes demandeurs et reçus plus
de huit cents demandes.» Philippe Coy sent bien que cette transformation
nécessaire et vitale commence à prendre au sein de ses troupes. «Nous n’avons pas le choix ! Il est
indispensable que nous redevenions de véritables commerçants. La
diversification est vitale», continue Hervé Garnier. Exemple typique avec
la cigarette électronique. Après avoir loupé le virage il y a quelques années,
les buralistes ont repris le train en marche et raccroché les wagons. «Nous avons progressé de 18 % en matière de
part de marché sur la cigarette électronique. Aujourd’hui, les buralistes
représentent 21 % du marché de la vape», assure Philippe Coy. Pas étonnant
alors dans cette logique de diversification, d’apprendre que le premier salon
de la vape des buralistes, Vap’Est, est annoncé pour le 23 juin prochain à
l’Abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson.