Les solutions du Calaisien Bia

Le bruit au travail : connaître les contraintes législatives, pouvoir l'évaluer et s'en protéger efficacement. Ces problématiques étaient autant de pistes pour la matinée d'échanges organisée par l'entreprise calaisienne Bia fournitures industrielles sur ce thème.

Parmi les participants à la matinée d'échanges.
Parmi les participants à la matinée d'échanges.
D.R.

Parmi les participants à la matinée d'échanges.

Née d’un des nombreux chantiers avortés du tunnel sous la Manche en… 1903, l’entreprise calaisienne Bia fournitures industrielles s’est, au fil du temps, spécialisée dans les équipements de protection individuelle ( EPI). «Nous sommes une référence dans le domaine des EPI», annonce Vincent Bia, le dirigeant de l’entreprise, avec la tranquillité de celui qui sait qu’il ne vient pas de commettre une forfanterie. Il faut dire que M. Bia a du répondant : un bâtiment de 2 000 m² dans la zone d’activité Marcel-Doret à Calais lui permet de stocker 20 000 références, dont 62 000 paires de gants sur 180 références, ou encore 3 500 paires de chaussures de sécurité sur 60 références, du 35 au 52. Des tailles extrêmes car Vincent Bia estime que son entreprise doit s’adresser «aussi bien aux petits gros qu’aux grands minces». Au-delà de ces chiffres, l’entreprise Bia fournitures industrielles entend travailler dans un certain état d’esprit : la volonté d’apporter des solutions techniques à ses clients. Cela passe par un travail en réseau avec de multiples partenaires et une solide formation dispensée aux équipes commerciales. Dernier signe de modernité donné par l’entreprise centenaire : elle a pris en compte la féminisation de certains métiers et a sorti un catalogue «spécial femme». Oui, une chaussure de sécurité peut désormais être «glamour»…

 

Le bruit : de la législation aux réalités du terrain. Les EPI contre le bruit font naturellement partie du fonds de commerce des établissements Bia. Dans le cadre de sa volonté de dépasser le stade de simple distributeur de produits pour exercer la fonction de conseil qu’elle revendique, l’entreprise a organisé dernièrement, dans les salons d’un hôtel de la périphérie calaisienne, une matinée d’échange sur le thème du bruit au travail qui a réuni environ 70 personnes. Les invités étaient les chefs d’entreprise clients, les responsables sécurité, les membres des CHS-CT, des responsables de la CRAM, des médecins du travail, des infirmiers d’entreprise, etc. Deux partenaires assistaient Vincent Bia et son équipe : ENVVEA pour faire le point sur la législation et les moyens d’évaluation du bruit, et EPI3D pour envisager les solutions à mettre en œuvre sur le terrain.  

 

Deux outils d’évaluation. Une bonne prévention commence par une bonne évaluation. Ainsi ont été mis en avant deux appareils répondant aux noms de SoudEar et SoudEar II. Le premier est un engin assez simple, réglable de 40 à 115 décibels. Lorsque le bruit qui environne son porteur arrive à hauteur de 5 décibels en dessous de la limite qui lui a été assignée, un voyant orange se met à clignoter. Si le SouEar II intervient sur la même gamme de décibels, il est beaucoup plus sophistiqué : la lumière orange, déclenchée à 5 décibels de la limite, se double d’une lumière rouge quand celle-ci est atteinte. Mais là n’est sans doute pas l’essentiel : l’appareil est équipé pour enregistrer les données sur une clé USB. Le contenu de cette dernière transféré sur un ordinateur permet de retracer l’historique de l’exposition au bruit du porteur.

 

Des projets. Au-delà de l’évaluation vient la nécessité de se protéger lorsque le bruit atteint des niveaux importants et que l’on ne peut guère agir sur celui-ci. Là, les stocks de Bia peuvent faire face aux diverses situations rencontrées à travers les nombreux modèles proposés. Satisfait de la rencontre qu’il a organisée, Vincent Bia envisage de récidiver sur le thème de la protection respiratoire. Le travail en hauteur sera aussi visité. Autre moyen d’aller au contact de sa clientèle, l’entreprise Bia participera au salon Préventica en mai, à Lille.