Les secrets d'une success-story

Un exemple de chantier de CER-cg à Lesquin.
Un exemple de chantier de CER-cg à Lesquin.

 

Depuis près d’un an, l’entreprise nordiste spécialisée dans la construction, la réhabilitation et l’extension est en croissance constante. D’un pari risqué au succès, retour sur les dernières années de CER-cg.

 

D.R.

Le jeune chef d'entreprise avance sereinement.

Il fallait du cran et un grain de folie pour monter une entreprise en 2012 dans un secteur du bâtiment en pleine crise. À 28 ans, Benoît Salin l’a fait et ce n’est pas lui qui va nous contredire. “C’est vrai qu’il y avait pas mal de risques, mais je n’avais pas de réelles craintes“, témoigne le jeune entrepreneur, fier aujourd’hui de ce qu’il a accompli. Avec un père dans le métier, le Lillois connaît relativement bien le secteur d’activité. Un DUT de génie civile en poche et plusieurs stages (notamment chez Nordpac et Sogea) lui permettent “techniquement d’avoir les bottes”. Benoît Salin rentre alors sur le marché du travail. “Je suis arrivé dans une entreprise contractant général qui gérait les chantiers en totalité. En l’espace de 18 mois, le chiffre d’affaires est passé de 4,5 millions à 14,5 millions“, se souvient l’intéressé. Pas assez, visiblement, pour le retenir…

Clé du succès. En 2012, le jeune homme n’a pas froid aux yeux et décide de monter CER-cg en tant que gérant associé unique. Il s’appuie alors sur le soutien financier “appréciable” de la Bpifrance à hauteur de quelques dizaines de milliers d’euros. L’idée ? Offrir aux professionnels un panel de services, de la construction neuve à la réhabilitation, en passant par l’extension. Pour cela, le contractant général gère la conception (partie chiffrage, dessin…) ainsi que toute la partie réalisation. “Nous réalisons une maîtrise d’œuvre améliorée et nous sommes le seul interlocuteur du client, ce qui garantit le délai ainsi que le prix, et permet aussi d’éviter des travaux supplémentaires“, dixit le chef d’entreprise. La formule proposée n’est pas unique sur le territoire nordiste : “la concurrence est rude : on compte entre 10 et 15 contractants généraux sur la région“, ne cache pas le Lillois.

 

Tous secteurs confondus. Dédié exclusivement aux professionnels, CER-cg gère 75% de dossiers régionaux mais également nationaux et internationaux (Ile-de-France et Bruxelles particulièrement). L’entreprise lilloise s’attaque à toute sorte de bâtiments (industriels, tertiaires, spécifiques, installations classées à risque, etc.) et a déjà séduit de grands groupes, à l’instar de Chronopost, Alstom ou encore Boulanger. Chaque année, Benoît Salin et son équipe prennent en charge entre 45 et 60 dossiers. “Le planning idéal est de six mois en moyenne“, indique l’intéressé.

 

Pas de limites“. Avec un chiffre d’affaires de plus d’un million d’euros, Benoît Salin ne se fixe “plus de limites” et vise même les 3 M de CA en 2016. “C’est envisageable car nos projets deviennent de plus en plus intéressants (des projets de 1 à 2 millions, voire 4 millions pour OVH notamment), indique le jeune entrepreneur, optimiste de nature. Je ne dirai pas que nous sommes vraiment en crise, je dirai plutôt que nous nous trouvons à la fin d’un cycle. Les changements doivent s’opérer, une nouvelle façon de travailler doit s’installer. L’exigence professionnelle est différente des particuliers.

 

D.R.

Un exemple de chantier de CER-cg à Lesquin.

Recrutement en vue. Il est important de contribuer au développement économique local, explique le nordiste. L’aspect social dans une entreprise est fondamental. Je ne suis pas un manager hyper autoritaire mais plutôt sensible à l’aspect humain, le bien-être de mon équipe compte énormément.” Benoît Salin rêve de pouvoir, dans quelques années, diriger un cabinet de 20 personnes et gérer une quinzaine de millions d’euros de travaux. La success-story ne fait que commencer…