Initiative
Les Robin.e.s des bennes débarquent à Saint-Quentin
Implantée depuis cinq ans à Amiens, l’association "Les Robin.e.s des bennes" étudie la possibilité d’essaimer à Saint-Quentin. L’équipe de salariés et les bénévoles récupèrent au quotidien des denrées alimentaires, des vêtements mais aussi des végétaux dans une démarche de lutte contre le gaspillage et la précarité.
Depuis cinq ans, Louise Boyard travaille à Amiens, à la récupération d’invendus alimentaires, à la collecte de vêtements mais aussi, plus original, de végétaux, denrées périssables ou non, qui sont ensuite redistribués gratuitement. La coordinatrice de l’association "Les Robin.e.s des bennes" a développé ce projet après un séjour au Québec en 2018 où elle a découvert que des bénévoles plongeaient dans les bennes des supermarchés pour y récupérer ce qui était encore consommable.
Maintenant que l’activité est bien implantée à
Amiens avec notamment les deux axes forts que sont les invendus
alimentaires et la friperie, l’association a entrepris de mener une
étude à Saint-Quentin afin de sonder si la mise en
place d’une telle action pourrait répondre à un besoin. Et
pour Louise Boyard,
avant même de démarcher les commerçants en vue d’un éventuel
partenariat, il est indispensable d’entrer en contact avec des
citoyens engagés dans la vie locale et associative pour identifier
les forces vives prêtes à se mobiliser dans des activités qui, en
fonction des besoins et des envies, peuvent être différentes de
celles mises en place à Amiens.
Confiance et solidarité
« Je suis robine, je lutte contre le gaspillage », c’est ainsi que les bénéficiaires des actions menées par l’association se définissent aujourd’hui. En cinq ans, à Amiens, plus de 9 400 personnes sont ainsi entrées dans la démarche. Lors de réunions d’informations organisées à Saint-Quentin, dont la première à l’Adr’ESS, Louise Boyard a insisté sur les valeurs portées par l’association : « 100 % récup et 100 % gratuit, il n’y a pas de notion d’argent chez les Robin.e.s ». L’idée défendue par la coordinatrice est d’utiliser prioritairement l’espace public, avec pour les bénévoles engagés dans les redistributions une particularité : ils effectuent la remise des denrées à domicile, après une formation spécifique.
« Nous avons voulu attendre d’être bien stabilisés à Amiens avant d’aller sur une autre ville »
« Nos
actions ont permis de réveiller chez certains citoyens une nouvelle
forme de solidarité »,
relate
Louise Boyard, après cinq années d’expérience à Amiens. Cette expertise acquise au fil des saisons, l’équipe
souhaite la mettre au service des habitants des quartiers de la ville
de Saint-Quentin, en cohérence avec les actions déjà menées par
les acteurs locaux actifs sur le terrain. Les friperies organisées de manière régulière à Amiens connaissant un franc succès, l’association a décidé de proposer cette prestation aux communes qui seraient intéressées, une belle opportunité de rétablir du
lien social avec et
entre les habitants.