Les résultats jugés inquiétants de LVMH ont plombé la Bourse de Paris
La Bourse de Paris a terminé en forte baisse de 1,35% mercredi, tirée vers le bas par LVMH et le reste du secteur du luxe, délaissés par les investisseurs après les résultats jugés...
La Bourse de Paris a terminé en forte baisse de 1,35% mercredi, tirée vers le bas par LVMH et le reste du secteur du luxe, délaissés par les investisseurs après les résultats jugés inquiétants du numéro un mondial du luxe.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 100,38 points, à 7.315,07 points, sous l'effet d'un repli de 5,15% de l'action de LVMH, première capitalisation européenne et qui pèse plus de 15% du CAC 40. Le géant du luxe a ainsi connu sa pire séance boursière depuis mars 2022, quelques jours après l'invasion russe de l'Ukraine.
La déception des investisseurs à l'égard de LVMH rejaillissait sur toutes les entreprises du luxe. Les analystes ont vu dans les résultats du groupe de Bernard Arnault les prémices d'une normalisation du secteur du luxe, avec une moindre croissance par rapport au rythme constaté depuis la pandémie.
La Bourse de Paris a ainsi fait moins bien que les autres places financières européennes, comme Londres ou Francfort. Lundi et mardi, la cote parisienne avait connu de très légères baisses.
D'autres entreprises, comme EssilorLuxottica, Orange et Danone, ont nettement reculé en bourse après la publication de leurs résultats, mal accueillis par les investisseurs.
Les réunions des banques centrales de la semaine occupent également l'esprit des investisseurs. Les deux institutions monétaires américaine et européenne devraient relever leurs taux directeurs de 0,25 point de pourcentage, selon les analystes.
Pour la suite, "les banquiers centraux gardent de l'optionnalité car les modèles", sur lesquels ils se basaient habituellement pour piloter la politique monétaire, "ne fonctionnent pas forcément bien", analyse Valérie Rizk, économiste d'Hugau Gestion, selon qui cette stratégie vise à "ne pas créer d'attente de la part du marché".
La Réserve fédérale (Fed) américaine publiera sa décision à 18H00 GMT. Jeudi, ce sera au tour de la Banque centrale européenne (BCE).
LVMH, c'est pas l'Amérique
Le numéro un mondial du luxe a été sanctionné en Bourse, les investisseurs se concentrant sur le recul de 1% des ventes aux États-Unis au deuxième trimestre, même si le bénéfice net a bondi de 30% au premier semestre, à près de 8,5 milliards d'euros.
"La combinaison d'attentes élevées, du positionnement des investisseurs et d'une rentabilité plus faible que prévu au premier semestre pourrait conduire à des prises de bénéfices de la part des investisseurs à court terme", écrivent les analystes de Stifel dans une note.
L'action s'est repliée de 5,15% à 810 euros, mais reste en hausse de plus de 19% depuis le 1er janvier.
Dans son sillage, Hermès a reculé de 2,35% à 1.852,40 euros et Kering de 1,82% à 522 euros.
Le géant de l'optique EssilorLuxottica a lui aussi rapporté, dans ses résultats semestriels, un ralentissement de la demande du marché américain des lunettes de soleil. Son action a ainsi perdu 2,41% à 173 euros.
Le groupe a pourtant publié un bénéfice net en hausse de 18,5% au premier semestre.
Orange et Danone en baisse
Parmi les autres valeurs du CAC 40 en baisse après publication de leurs résultats, Orange a cédé 2,05% à 10,51 euros. Danone a perdu 1,52% à 55,90 euros. Ces deux entreprises progressaient encore de 13% en Bourse sur 2023.
Edenred, qui avait publié mardi matin un bénéfice net en hausse de 18,8% au premier semestre, a reculé de 2,46% à 57,20 euros, la deuxième pire performance de la séance au sein du CAC40.
Stellantis brille
Le constructeur automobile Stellantis a publié un bénéfice net record au premier semestre à 10,9 milliards d'euros (+37% sur un an), avec une forte marge opérationnelle de 14,4%, dopée par les tarifs élevés de ses véhicules. Il a pris 2,71% à 17,23 euros, progressant de près de 30% depuis janvier.
Résultats du SBF 120
Dans l'indice élargi SBF 120, Ipsos a souffert (-7,32% à 45,10 euros, après des premiers échanges en chute autour de -15%), tout comme Nexans (-3,39% à 78,35 euros).
A l'inverse, Verallia (+7,33% à 37,76 euros) et Solutions 30 (+5,14% à 3,23 euros) ont été salués.
Euronext CAC40
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