Les nœuds papillons Le Colonel, une success-story made in Lille

Fabricant de nœuds papillon, cravates et autres accessoires de mode, Le Colonel (ex-Colonel Moutarde) exporte aujourd'hui ses produits à travers le monde entier. La PME lilloise installée à Lille Saint-Maurice affiche 2 M€ de chiffre d'affaires et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Rencontre avec Valentin Yon, directeur général. 

400 noeuds papillons sont fabriqués chaque jour au sein de l'atelier du Colonel à Lille.
400 noeuds papillons sont fabriqués chaque jour au sein de l'atelier du Colonel à Lille.

L'histoire du Colonel est une success-story comme on aime les raconter. L'aventure débute en 2014 du côté de Lille-Sud. «Mon beau-frère ne trouvait pas de nœud papillon pour aller à un mariage. Il s'est mis en tête de créer son propre nœud pour se faire plaisir. Il a commencé à en faire un, puis deux puis douze, et ça a commencé à envahir son salon. Sa conjointe, ma sœur, a décidé de montrer ce qu'il faisait sur un blog. Un engouement s'est fait assez vite parce qu'il n'y avait pas d'offre sur ce créneau. C'était l'histoire de Colonel Moutarde qui démarrait», raconte Valentin Yon, frère de la cofondatrice, désormais directeur général du Colonel. 


Huit ans plus tard, l'entreprise lilloise a bien grandi. La PME a posé ses valises dans un atelier à Lille Saint-Maurice en 2017 où elle emploie aujourd'hui 25 salariés. Dans le cadre notamment de sa stratégie internationale, la société a changé d'identité pour passer du Colonel Moutarde au Colonel. Aujourd'hui, Le Colonel confectionne jusqu'à 400 nœuds papillons par jour. Tout est fabriqué au cœur de l'atelier de production lillois. Outre les nœuds papillons, cœur de métier de l'entreprise, Le Colonel conçoit une diversité de produits à l'image des cravates, des pochettes de costume, mais également des gammes loungewear avec des pyjamas et des caleçons. «Nous répondons également à des demandes sur-mesure, nous avons des clients qui peuvent venir avec leurs propres tissus pour que nous nous occupions de la confection», glisse le directeur général.

©
Valentin Yon a rejoint sa soeur et son beau-frère au début de l'aventure avant de prendre les rênes de l'entreprise il y a quelques années.



Circuit court privilégié

Dès l'origine, Le Colonel a souhaité s'entourer de partenaires locaux. C'est toujours le cas actuellement puisque l'entreprise s'approvisionne de fils à Marcq-en-Baroeul chez Toulemonde Père et Fils, de tissus à Saint-André, d'étiquettes à Halluin et d'un partenaire roubaisien pour ce qui concerne l'entretien du parc machines. «Nous avons toujours voulu avoir des partenaires qui soient le plus proche possible de nous. On est tellement bien entouré qu'il n'y avait pas de questions à se poser à travailler en local. C'est beaucoup plus simple et c'est plus sympa de pouvoir voir ses partenaires facilement», explique Valentin Yon.

© Le Colonel
Le Colonel s'appuie sur des partenaires locaux depuis sa création.


15% du chiffre d'affaires réalisé à l'export

Les accessoires du Colonel séduisent au-delà des frontières nationales. De la Chine à l'Australie en passant par le Mexique, l'Angleterre et les Etats-Unis, l'entreprise lilloise réalise 15% de son chiffre d'affaires à l'export. «On est assez fier de vendre nos produits à travers le monde entier», indique le jeune dirigeant. L'entreprise a également testé l'ouverture de pop-up stores (boutiques éphémères) à Marseille l'an dernier et Los Angeles en ce moment même. En terme d'implantation, Le Colonel compte actuellement quatre boutiques en propre à Lille, Paris, Lyon et Londres, et ambitionne d'ouvrir à Bruxelles. Au-delà des projets d'implantations futures, l'entreprise continue d'élargir ses gammes en s'ouvrant notamment davantage aux femmes avec par exemple des chouchous et des bracelets. Le Colonel n'a décidément pas fini de faire parler de lui.