Les maires à l'école de leur fonction élective
Les Universités des maires et présidents de communautés de communes de France viennent de débuter dans la Somme avec la journée d'accueil des nouveaux élus qui s'est tenue à Mégacité le 3 octobre.
Plus de 200 maires de la Somme ont participé le 3 octobre à une journée de formation et d’échanges organisée par la section locale de l’Association des maires de Frances à Mégacité (Amiens). De quoi satisfaire son président, Jean-Claude Billot, également maire de Ferrières, qui entend bien mettre sur pieds de nouvelles formations, afin d’accompagner les élus et de les sensibiliser à des thématiques majeures de l’exercice de leur mandat. Une invitation est déjà lancée pour le 18 décembre, à l’occasion du colloque annuel, au cours duquel il sera fait état de l’observatoire, qui étudie la relation entre le maire et son DGS (Directeur général des services) ou, pour les plus petites communes, son secrétaire de mairie. Pour l’heure, au cours de la journée d’accueil des nouveaux élus, il a été question de la santé au travail, du statut de l’élu et des pouvoirs de police du maire. Trois thématiques abordées au cours d’ateliers animés respectivement par Armelle Bocquet, du centre de gestion de la Somme, Julie Roussel, de l’AMF, et Marion Briquet, de la SMACL (Société mutuelle d’assurance des collectivités locales). Autant de sujets importants lors d’une prise de fonction, car rien ne prépare les nouveaux élus à un rôle évolutif et avec des responsabilités de plus en plus importantes.
Sous l’égide de Mairie 2 000
Les universités des maires et présidents de communautés de communes de France sont proposées par l’AMF et son organisme de formation : Mairie 2 000. « En effet, le droit à la formation des élus locaux a été institué par la loi du 6 février 1992. Profitez-en, notre association est un organisme agréé, qui peut vous aider à vous former », enjoint Jean-Claude Billot. Ce dernier n’a pas manqué d’aborder les préoccupations actuelles des élus : la réforme territoriale, la baisse des dotations aux collectivités et la mise en place des rythmes scolaires. Concernant ce dernier point, un questionnaire va être envoyé aux maires, afin de répertorier les avis, les difficultés de mise en place et les organisations qui fonctionnent. Ceci afin de faire remonter au niveau national le ressenti, les contraintes et les expériences, en vue d’appuyer la démarche de l’AMF, qui veut peser pour faire en sorte que le fond d’amorçage devienne un fond pérenne revalorisé. Fraîchement élu et installé au palais du Luxembourg, Christian Manable a été invité à clore les travaux en qualité de président du conseil général de la Somme. Cela ne l’a pas empêché d’évoquer son nouveau rôle au sein du sénat : « Le statut de maire, c’est un peu le monstre du loch Ness. On en parle souvent, mais on ne le voit jamais. Il faut garantir le retour à l’emploi, après le mandat de maire. Ce n’est pas souvent le cas ». Il poursuit : « En tant que sénateur d’un département, qui compte beaucoup de petites communes, je veux défendre la ruralité et en donner une vision positive. Je veux agir pour créer un ministère de la ruralité, au même titre qu’il existe un ministère de la ville ».