«Les Lillois sont toujours là quand on fait quelque chose de grand»

À Lille comme à Paris, les Français auront marqué cette Olympiade par leur énergie débordante. «On a assisté à un énorme élan d'enthousiasme et cela nous manquait en cette période. Ces JO ont été un succès, le public lillois a été fabuleux et ce n'est pas nous qui le disons, il suffit de regarder les couvertures médiatiques internationales. On a montré une fois de plus qu'on était capable d'accueillir de grands événements sportifs. Les Lillois sont toujours là quand on fait quelque chose de grand. Dans un pays qui paraît fractionné, chacun doit se rappeler que c'est toujours mieux de jouer collectif» a introduit Martine Aubry, maire de Lille.

Si la Decathlon Arena - Stade Pierre Mauroy suscitait du scepticisme avant même le coup d'envoi des Jeux, la tendance s'est rapidement inversée. Les témoignages des sportifs en sont la preuve à l'image du basketteur américain Lebron James : «C'était phénoménal. J'ai joué dans de grandes salles mais là c'était vraiment très fort comme ambiance». Stephen Curry, star de la finale a apprécié «l'énergie dans ce stade magnifique». Victor Wembanyama, le prodige français, a lui souligné «une atmosphère unique» et la légende du handball français, Nikola Karabatic, s'est réjoui d'achever sa carrière en bleu «dans la plus grande salle de hand». Plusieurs personnalités dont le sélectionneur de l'équipe de France de basket, Vincent Collet ont même regretté que la phase finale ait été délocalisé à Paris. «Le stade Pierre Mauroy avait vu juste, une fois de plus» estime Martine Aubry.

«Une organisation réussie»

Les Jeux ont attiré 1,3 million de spectateurs dans la métropole lilloise, 876 000 spectateurs pour les 36 matches de basket et 350 000 spectateurs lors des 16 matches de handball. On peut également noter le record d'Europe pour un match de basket féminin avec 27 193 spectateurs présents pour France-Australie et le record du monde pour un match de handball féminin avec 26 664 personnes présentes à France-Norvège. À noter que Le Palais Saint-Sauveur a servi à 16 équipes nationales pour s'entraîner. Malgré la panne survenue sur la ligne 2 du métro, la ville de Lille et la MEL ont assuré des bus relais jusqu'au stade. Martine Aubry a souligné «une organisation parfaite sans aucun incident majeur». Sans oublier le village olympique, installé au cœur de la Grand Place, qui a attiré 65 000 personnes.

Les hôteliers et commerçants ont le sourire

Le club hôtelier Lille métropole a rendu ses premiers chiffres. Sur la première semaine des JO, le taux d'occupation des hôtels lillois s'élève à 83% - soit 44% de plus que l'année dernière - avec des pics à 95%. Dans la métropole lilloise, le taux d'occupation est lui de 75% soit une augmentation de 40% sur la même période en 2023. Le taux d'occupation a très légèrement baissé la deuxième semaine avec 75% pour Lille et 70% pour la MEL ce qui reste tout de même supérieur de 30% par rapport à 2023.

Côté commerce cette fois, les Jeux Olympiques ont représenté en moyenne 25% de chiffre d'affaires en plus pour les commerçants lillois et jusqu'à 40% de plus pour les boutiques souvenirs ainsi que les enseignes de prêt-à-porter très prisées par les touristes. La ville de Lille avait distribué plus de 500 kits commerciaux aux magasins.

La culture, grande gagnante des JO

Si les touristes se sont déplacés pour le sport, ils en ont profité pour apprécier la culture de la capitale des Flandres. 3 000 visiteurs, venus des quatre coins du monde (Vietnam, Chine, Canada, Equateur, Colombie, Costa Rica, Liban, Etats-Unis...), se sont rendus au Beffroi de Lille pour admirer la vue, soit 50% de plus qu'en 2023 à la même période. L'affluence a également augmenté pour les visites guidées (+39%), les city tour (+30%), l'office de tourisme (+31%), le Palais des Beaux Arts (+16%). Le Tripostal (3 300 entrées) ou encore la Gare Saint Sauveur ont également connu une forte affluence. Des chiffres qui confirment les promesses des retombées économiques conséquentes des JO à Lille pour les secteurs de l'hôtellerie, du commerce et de la culture.