Les élus du Douaisis se mobilisent pour le canal Seine-Nord

A l’appel du maire de Douai, Frédéric Chéreau, les élus du Douaisis se sont réunis à Gayant Expo pour faire part de leur mécontentement face à la décision du gouvernement de mettre en pause le grand chantier du canal Seine-Nord. Ils sont décidés à se mobiliser jusqu’au bout.

Ils étaient une quarantaine à assister à la réunion organisée à Gayant expo, ils seront mobilisés jusqu’aux premiers coups de pioches.
Ils étaient une quarantaine à assister à la réunion organisée à Gayant expo, ils seront mobilisés jusqu’aux premiers coups de pioches.
ACT'Studio

A l’appel de Frédéric Chéreau, les élus du Douaisis se sont mobilisés pour le maintien du projet du canal Seine Nord Europe.

S’il y a un projet qui fait couler beaucoup d’encre, c’est bien celui du canal Seine-Nord. Alors que tous les signaux étaient au vert et que tout semblait bouclé avec la création de la Société du canal Seine-Nord (qui a en charge le lancement de la construction de l’équipement fluvial), le gouvernement, par la voix de son ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot, annonce une mise en pause.
La pilule passe mal, d’autant que les élus, tous bords politiques confondus, pensaient que le projet était enfin entré dans une phase concrète de réalisation. «C’est un projet qui vit et pour lequel le plan de financement est bouclé», renchérit Frédéric Chéreau, maire de Douai.
En effet, le coût de construction du canal Seine-Nord est de l’ordre de 4,7 milliards d’euros, dont 40% apportés par l’Europe. À titre de comparaison, la ligne grande vitesse LGV reliant Lyon à Turin devrait coûter plus de 25 milliards d’euros.
Criant au scandale, les élus dénoncent «le vol d’un projet nécessaire pour le développement des Hauts-de-France et plus largement de l’ensemble du territoire français».

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La mobilisation paie

Les élus du Douaisis, tout comme leurs homologues de l’ensemble des territoires traversés par le futur canal, se mobilisent. Ils ont déjà manifesté à Marquion et sont bien disposés à aller plus loin pour se faire entendre. Xavier Bertrand, président de la Région, est lui aussi monté au créneau afin de trouver un compromis. Il faut dire que Seine-Nord Europe, c’est la promesse de plus de 10 000 emplois pendant le chantier et plus de 30 000 ensuite.
Le 3 octobre, le président de Région profitait de la visite du président Emmanuel Macron à Amiens pour provoquer un conseil de surveillance de la Société du canal Seine-Nord Europe (SCSNE). Une réunion en présence de Gérard Darmanin et d’Elisabeth Borne, avec comme principal objectif d’obtenir des garanties de l’Etat.
Si le ministre des Transports a accepté la régionalisation de la gouvernance de la SCSNE dont Xavier Bertrand devient le président, l’Etat conserve toutefois une minorité de blocage. Le chef de l’Etat a quant à lui annoncé que «la décision qui a été prise est la bonne. C’est celle qui permet, de manière crédible et soutenable pour l’ensemble des collectivités publiques, de donner une visibilité à ce projet et d’avancer, sachant que nous avons jusqu’à mars 2018 pour finaliser tous les détails».
Alors, certes, des garanties ont été données par la voix des deux ministres. Pour autant, les élus locaux restent prudents et tant qu’ils n’auront pas reçu un écrit de l’Etat avec l’ensemble des garanties sur le financement et la réalisation de l’infrastructure, ils resteront mobilisés…