Les élus de Meurthe-et-Moselle gardent le cap

Dans le cadre de CEL’Est 2021, au Centre de Congrès Prouvé, à Nancy, l’Association des maires et des présidents d’intercommunalité de Meurthe-et-Moselle a tenu son assemblée générale statutaire. Pour ceux et celles ayant souvent tenu le lien social au cœur de leurs communes durant la crise, la tonalité est au volontarisme, conscients des difficultés actuelles et à venir.

Rose-Marie Falque, présidente de l’ADM 54, aux côtés de Gérard Fillon, président de l’ADM 55.
Rose-Marie Falque, présidente de l’ADM 54, aux côtés de Gérard Fillon, président de l’ADM 55.

Tables rondes sur la relance économique, la commande publique, la transition écologique et le développement durable ont composé le menu de choix de la 3e édition de CEL’Est. Les associations des maires et des présidents d’intercommunalités de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges, ainsi que la section lorraine du syndicat national des directeurs généraux des collectivités, ont organisé ce temps d’échanges, de débats et de rencontres. Les deux premières éditions avaient eu lieu en 2014 au Zénith à Maxéville et en 2016 à l’Arsenal à Toul. Le cadre nancéien a servi d’écrin pour les retrouvailles pour beaucoup d’élus, après des mois chaotiques où les interactions sociales furent trop souvent mises en pointillés. CEL’Est a permis de nouer contacts avec les partenaires privés et publics dans des secteurs essentiels dans la vie des communes tels l’énergie, la banque, l’assurance, les espaces verts, les nouvelles technologies, la fibre, la voirie, les télécommunications, le mobilier urbain. L’occasion aussi de sensibiliser les nouveaux élus à leur fonction et de faciliter l’investissement public, source de dynamisme local et d’emplois. On l’a vu durant cette crise inédite, les élus locaux ont tenu à bout de bras, en urbanité et en ruralité, le lien social avec leurs administrés.

Actionner les leviers de la relance

Les exemples abondent de ces maires, adjoints, conseillers qui, souvent, sont allés au-delà de leur rôle de représentant du peuple. Soutien logistique quant il eut fallu gérer les masques, les attestations, la vaccination, les écoles… Soutien moral quand la mission était de rassurer, jeunes et moins jeunes. La crise sanitaire a mis en évidence la place prépondérante des collectivités territoriales dans l’action publique, comme ciment de notre socle républicain. Fil rouge de ces multiples initiatives : solidarité et proximité. Ici, la commune a montré sa place centrale dans notre démocratie, notre modèle sociétal et notre vivre ensemble bousculés par la pandémie et par les populismes fantasmagoriques s’engouffrant dans la brèche des incertitudes. Philippe Laurent, maire de Sceaux, secrétaire général de l’association des maires de France, président du conseil supérieur de la fonction publique territoriale et de l’association française du conseil des communes et régions d’Europe, a rappelé dans son intervention cet engagement au service du bien commun. Pour la présidente de l’ADM54, Rose-Marie Falque, même tonalité : «aller de l’avant.» Aux côtés des problématiques posées par une crise qui n’est pas terminée, d’autres apparaissent, comme le rappelle la maire d’Azerailles : «la mobilité, la relance du tissu associatif. Et la mise en route des engagements de campagne retardés.» L’ADM54 fédère 591 localités et 18 ECPI/intercommunalités. Son assemblée générale a montré un dynamisme non démenti, dans cette réponse quotidienne aux demandes des élus locaux en termes de juridique, informatique, multimédia, formation, dématérialisation. Des aspects techniques et administratifs importants, et un vecteur humain essentiel. «Vision territoriale, sens du management, proximité» : le triumvirat de l’élu local. Scrutant les mois futurs, Rose-Marie Falque, comme son homologue de Meuse, Gérard Fillon, reste optimiste : «Je vois des habitants qui veulent s’investir dans la vie de leur commune. Ce renouvellement me conforte et me rassure.» Avec un paramètre essentiel que le soutien financier massif aux territoires pour faire face à la crise ne doit pas faire oublier : la voilure des dotations aux communes se réduit depuis plusieurs années quand leurs charges et l’exigence des citoyens se font plus importantes. Trouver la bonne recette entre ambition territoriale et pragmatisme, partager avec la population ce leitmotiv «faire sens et faire société» : quelque part un sacerdoce.