Les Ecologistes veulent une sécurité sociale alimentaire
Une proposition de loi visant à mettre en place à titre expérimental une nouvelle carte vitale créditée de 150 euros par mois, afin de garantir "une sécurité sociale alimentaire pour tous", va être examinée le 20 février...
![Le député EELV Boris Tavernier à l'Assemblée nationale à Paris le 22 janvier 2025 © Thibaud MORITZ](/thumbs/1368×1026/articles/2025/02/36XJ4LA.jpg)
Une proposition de loi visant à mettre en place à titre expérimental une nouvelle carte vitale créditée de 150 euros par mois, afin de garantir "une sécurité sociale alimentaire pour tous", va être examinée le 20 février lors de la journée parlementaire réservée aux Ecologistes.
"Ce seraient 150 euros par mois crédités sur une carte vitale de l'alimentation" pour "tout le monde" qui "pourraient être dépensés dans des lieux conventionnés démocratiquement", a expliqué Boris Tavernier, député du groupe EELV, mardi lors d'une conférence de presse à Paris.
La proposition de loi, qui prévoit une expérimentation de ce dispositif sur cinq années, sera présentée en troisième position lors de la "niche" parlementaire des Ecologistes, une journée qui leur est réservée pour présenter les textes de leur choix.
Cette proposition de loi donnera un "cadre pour tester les modèles dans tous les territoires" et permettra de "construire une sécurité sociale de l'alimentation" grâce à un "fond national" pour subventionner le fonctionnement de caisses locales, selon Charles Fournier, le député à l'origine du texte.
Cette sécurité sociale sera théoriquement financée à 50% par des fonds publics, 25% par les collectivités territoriales, et 25% par une cotisation citoyenne volontaire.
Cette initiative profitera autant aux citoyens qui pourront "choisir ce qu'ils mettent dans leur assiette", qu'aux agriculteurs qui seront mieux rémunérés, assure le député Boris Tavernier.
Une quarantaine de caisses alimentaires d'initiative locale, qui permettent des circuits courts de distribution des agriculteurs aux citoyens grâce à des cotisations mensuelles, existent déjà en France. Le fonds permettra de les "consolider" et de "leur donner un cadre", selon les parlementaires.
Cette loi viendrait "concrétiser" un "droit fondamental à l'alimentation", que le groupe des Ecologistes souhaite introduire dans la Constitution française depuis mai 2024, pour "imposer à l'Etat l'obligation de prendre des mesures", a affirmé la sénatrice Raymonde Poncet Monge.
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