LES ECHOS BRITANNIQUES
Manchester teste le service de vélos partagés de la société Mobike. La société chinoise a choisi Manchester pour implanter ses vélos partagés en Europe. Depuis la fin du mois de juin, un millier de bicyclettes orange circulent dans les rues de la deuxième ville de Grande-Bretagne, qui n’avait pas de service de vélos partagés jusqu’à présent. Les Mancuniens peuvent les utiliser au tarif de 50 pence (soit 56 centimes d’euro) la demi-heure, après avoir versé un dépôt de garantie de 49 livres (un tarif réduit de 29 livres est en vigueur pour le premier mois). Une période de test est prévue pendant six mois avant de décider ou non d’une implantation permanente. Mobike a signé un protocole d’accord avec les autorités municipales, qui feront un point tous les mois avec la société pour évaluer les progrès du projet. L’avantage pour la ville de Manchester, c’est qu’elle ne débourse pas un penny, étant donné que le projet est 100% privé.
Les firmes préparent le post-Brexit. Depuis la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne (UE), nombre d’entreprises basées au Royaume-Uni élaborent des plans afin de s’adapter à cette nouvelle donne, avec le changement de régulation, les difficultés pour rester actif dans l’UE à partir de leur seule base britannique, les perspectives de barrières au commerce… L’une des principales compagnies aériennes européennes, EasyJet, a annoncé mi-juillet qu’elle allait créer à Vienne, en Autriche, la filiale européenne EasyJet Europe, pour pouvoir continuer de voler sans entraves à travers toute l’Europe. Mais cette annonce revient à y détacher la gestion d’une bonne part de l’activité de la compagnie britannique basée près de Londres. Une autre firme, Morgan Stanley a décidé d’installer son nouveau siège à Francfort. La banque américaine, qui emploie environ 5 000 personnes à Londres, va transférer, dans un premier temps, des traders et des salariés administratifs vers Francfort où ses effectifs passeront de 200 à 400. Des banquiers et des traders vont également être transférés à Paris, Dublin, Madrid et Milan
Londres cherche à définir un plan pour réguler l’économie collaborative. Face à la montée du travail précaire en Grande-Bretagne, un rapport publié mi-juillet propose des solutions pour mieux encadrer «l’économie des petits boulots». Cependant, les syndicats jugent ces pistes trop timides. Le rapport Taylor sur «Les pratiques du travail moderne» a fait donc resurgir la controverse concernant l’articulation entre flexibilité et statut des travailleurs. Celui-ci a notamment pour objectif d’encadrer les dérives de certains géants de l’économie collaborative tels que Deliveroo, marque nationale de livraison de nourriture par des coursiers à vélo, ou encore la société américaine Uber. Une des principales propositions du rapport Taylor est la création du statut de «contractants dépendants». Le travailleur aurait ainsi accès à la protection sociale des employés traditionnels. Les rapporteurs veulent que tous les travailleurs, quel que soit leur statut, se voient remettre un contrat de travail dès leur embauche. Cependant, les syndicats indiquent que ce rapport est loin d’être suffisant et regrettent que la flexibilité ne soit pas assez condamnée.
L’entreprise Eiffage remporte deux lots de la LGV Londres-Birmingham. L’entreprise Eiffage, via sa filiale Eiffage génie civil, vient de se voir attribuer, en joint-venture intégré avec les entreprises anglaises Carillion et Kier, deux lots de la phase 1 de la future ligne ferroviaire à grande vitesse HS2 (High Speed 2) qui reliera Londres à Birmingham en 2026. Ces deux lots de génie civil (C2 et C3) situés au centre du tracé, dans les zones rurales des Midlands, représentent un total de 80 kilomètres de ligne ferroviaire réalisés en conception-construction, pour un montant total de près de 1,6 milliard d’euros (1,4 milliard de livres). Ces deux marchés d’envergure comprennent des travaux de terrassements, ouvrages d’art et rétablissements de communication (Toarc), représentant au total 23 millions de mètres cubes de déblais, 14 viaducs, 86 ouvrages d’art et plus de 5 kilomètres de tranchées couvertes. Le groupement réunissant les sociétés Arcadis, Setec et Cowi participera à la conception.
Paragon ID se renforce au Royaume-Uni avec l’acquisition de Burall InfoSmart. Paragon ID, champion des solutions d’identification dédiées aux marchés du e.ID, du transport et smart cities, et de la traçabilité et protection des marques, vient d’annoncer l’acquisition de l’intégralité du capital de la société Burall InfoSmart, l’une des pionnières du marché de la production et la personnalisation de smart cards et de tickets magnétiques. Déjà présent au Royaume-Uni, Paragon ID fournit près d’un milliard de tickets magnétiques aux compagnies ferroviaires britanniques et accompagne l’opérateur du métro de Londres en tant que fournisseur des cartes Oyster. Cette acquisition stratégique va ainsi renforcer l’offre du groupe dans le transport public et le contrôle d’accès. Paragon ID accompagne aujourd’hui ses clients pour conduire la migration progressive des utilisateurs du ticket traditionnel vers des solutions de type smart ticket (ticket RFID), smart card ou des solutions de billettique embarquée dans un smartphone (type HCE).