Les doutes se sont dissipés
La plateforme Initiative Artois tenait son assemblée générale le 29 juin dernier au centre Initia. L’année 2017 affiche de bons résultats, même si de nombreuses incertitudes ont plané du fait, notamment, d’évolutions administratives et légales.
Initiative Artois a financé 127 créations ou reprises d’entreprise au cours de l’année 2017, contre 133 au cours de l’année 2016. L’activité se veut stable, mais les emplois créés ou maintenus affichent un bond en avant : 302 en 2017 contre 208 lors de l’exercice précédent. «Il faut rappeler qu’il s’agit d’emplois locaux non délocalisables», souligne Claude Kosiada, président de l’association. 65% des dossiers acceptés proviennent de demandeurs d’emploi. La plateforme d’initiative locale couvre l’ensemble de l’arrondissement de Béthune. Initiative Artois apporte son soutien aux créateurs et repreneurs par l’intermédiaire de prêts d’honneur. Ainsi, les 651 850 € de prêts d’honneur engagés ont engendré un effet levier auprès des banques à hauteur près de 7,7 millions d’euros, ce qui correspond à un total de plus de 8,3 millions injectés dans le tissu économique local. Le taux de pérennité à trois ans atteint quant à lui les 86%, ce qui est au-delà des moyennes régionales et nationales. L’organisme, qui compte trois salariés, s’est vu confier une délégation de service public pour le compte de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay Artois-Lys romane : la gestion de 6 centres d’affaires, ce qui représente un volume de 53 bureaux, 22 ateliers et 7 ateliers relais. Au total, 299 personnes travaillent au quotidien dans ces bâtiments.
Sur la voie de la diversification
Initiative Artois a su aussi diversifier ses activités, notamment dans l’animation de son réseau et dans la création d’événements. La plateforme a par exemple mis en place «#Bouge avec nous», manifestation de sensibilisation de l’entrepreneuriat au féminin. Initiative Artois s’est vu aussi confier par la mairie de Bruay-la-Buissière le soin d’impulser les boutiques à l’essai sur son territoire. Malgré ces éléments positifs, l’année 2017 a amené son lot de craintes, comme l’explique Claude Kosiada : «Il y a eu des moments de doutes quant à notre devenir. Avec les fusions des régions, des intercommunalités, la loi NOTRE, il a fallu être vigilant et se battre.» Cependant, les 20 plateformes fédérées au niveau régional ont pu démontrer l’étendue de leur efficacité. «Sur l’ensemble des Hauts-de-France, nous facilitons la création ou le maintien de 5 500 emplois par an. Nous injectons 12 millions d’euros par mois dans l’économie régionale. À ce niveau, on peut être respecté», a conclu Alain Mahieu, président d’Initiative Hauts-de-France.