Les CREPI s'engagent contre le chômage des jeunes
Alors que le chômage des jeunes est remonté à près de 25% en 2015 (source : Les Echos), les CREPI (Clubs régionaux d'entreprises partenaires de l'insertion) se mobilisent pour lutter contre cette tendance...
Le papy-boom arrive et, pendant ce temps, les jeunes ont du mal à retrouver le chemin de l’emploi. C’est devenu un lieu commun : la jeunesse a du mal à s’insérer dans le marché du travail. Les CREPI ont notamment pour volonté de freiner la progression du chômage des 18-25 ans, via différents procédés : faire jouer les réseaux des entreprises de la région et aller chercher ces jeunes chômeurs là où ils sont les plus nombreux. Sont directement visés les secteurs du bassin minier ou encore la ville de Roubaix, où près de la moitié des jeunes est sans emploi. “Nous essayons de faire correspondre l’offre à la demande, lance Nathalie Tahri, responsable du CREPI Nord-Pas-de-Calais. Notre mission est purement qualitative : nous nous concentrons sur un petit nombre de personnes, afin de garantir un service de qualité aux entreprises qui cherchent à recruter, ainsi qu’un accompagnement approprié pour les jeunes.“
Une sélection nécessaire. En mai dernier, trente jeunes étaient choisis par les partenaires du CREPI. À l’heure qu’il est, huit d’entre eux ont trouvé un poste. Une sélection nécessaire : “Beaucoup d’entreprises de la région ont des difficultés de recrutement. Les employeurs ne savent plus comment trouver un profil correspondant à leurs attentes.” Le réseau des CREPI compte de nombreux secteurs d’activité, afin de proposer un choix diversifié.
“Nous avons un rôle de passerelle entre les dirigeants d’entreprise et les jeunes. Nous ne nous substituons pas aux services publics de l’emploi, notre mission est complémentaire.” C’est la raison pour laquelle le CREPI n’organise pas de salon mais des événements à taille humaine. Le prix à payer pour une efficacité optimale. Si le réseau d’entreprises des CREPI est impressionnant – 1 400 sociétés qui, en contrepartie de leur engagement social et financier auprès de l’association, obtiennent des conseils dans leurs démarches sociétales et d’insertion professionnelle –, la garantie du succès de la démarche passe par le choix des candidats et leur suivi, à travers des parrainages par exemple. Si le procédé n’a pas de quoi organiser un “baby-boom” au sein des entreprises, il n’en reste pas moins un petit pas nécessaire pour freiner la descente aux enfers de l’emploi des jeunes.