Les ateliers Culture papier entendent défendre les professionnels français du papier
Les ateliers Culture papier se sont déroulés à l'ISTC de Lille le 13 avril dernier afin de débattre des rôles respectifs du papier et du numérique. Un projet à volonté écologique qui s'inscrit dans une économie circulaire...
Le projet a démarré en 2010 et s’articule autour de deux axes principaux : rassembler les acteurs autour du développement durable et exprimer les enjeux de la filière auprès du public. “Il y a beaucoup d’a priori autour du papier, déplore Laurent de Gaulle, le président de Culture papier. Des messages tels que ceux décourageant l’utilisation du papier afin de protéger l’environnement ont fait du mal aux professionnels du matériau.” Car il existe bel et bien une manière responsable de produire du papier : en France, 70 % du matériau exploité proviennent de coupes d’éclaircies, qui aident le développement de la forêt.
Deux enjeux se dégagent donc de l’action de Culture papier : d’une part, le plus évident, le respect de l’environnement et, d’autre part, le rassemblement de tous les professionnels du papier : “Il est important d’exprimer les enjeux de la filière auprès du public, avance le président de l’association. L’essentiel est de soutenir l’innovation dans le secteur : elle coûte cher, tant en R&D qu’en infrastructures. Nous sommes dans une période de transition économique, le modèle est à repenser totalement. Il faut tendre vers un modèle d’économie circulaire.“
Le mot d’ordre : fédérer. Serge Bardy, député de Maine-et-Loire qui a travaillé au rapport sur l’industrie papetière, affirme que l’économie circulaire doit être au centre de cette production : “Il faut s’organiser en filières et non plus en secteurs. Les professionnels du papier sont 200 000 en France et produisent un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros. Ce sont des imprimeurs, des éditeurs, mais aussi des producteurs de papier hygiénique qui sont concernés.”
Il faut donc que les professionnels du papier travaillent main dans la main pour pouvoir répondre aux contraintes du marché, car celles-ci sont rudes : “Les imprimeurs italiens touchent des aides d’Etat, ce qui concurrence les imprimeurs français dans des conditions déloyales, avance Laurent de Gaulle. L’Allemagne, l’Espagne, mais aussi la Chine sont des concurrents sérieux. Il faut y être attentifs, d’autant plus que certains exploitants sont profondément irrespectueux de l’environnement.”