Les ambassadeurs Flandre-Audomarois sur le pont

Le Réseau des ambassadeurs Flandre-Audomarois a organisé sa 6e Université d’automne sur le thème de l’intelligence artificielle. C’est à la Station, nouveau lieu branché de Saint-Omer, dédié à l’innovation et l’entrepreneuriat, que les personnalités se sont retrouvées pour accueillir Olivier Ducloux, directeur CEA Tech Hauts-de-France, commissaire à l’énergie. L’occasion de faire un point sur ce réseau dynamique.

Au centre François Motte, président de SOFIE, entouré des ambassadeurs
Au centre François Motte, président de SOFIE, entouré des ambassadeurs

On retrouve des proviseurs de lycée, des institutionnels, des chefs d’entreprise, à l’image de Christophe Cathelain, président du groupe Canopée, Jérémy Six, dirigeant des établissements du même nom à Steenvoorde, ou encore Cédric Haudrechy de Tech Micron Nord. Près de 150 personnes sont venues manifester leur attachement à leur région, labellisée “Territoire d’industrie” (TI) en 2019, rejoignant les 146 TI de France, dont 13 en Hauts-de-France. Animé par l’agence de développement économique SOFIE (Saint-Omer Flandre interface d’entreprises), le Réseau des ambassadeurs a pour objectif de promouvoir son territoire en région, en France, à l’étranger.

«Il faut avant toute action que les ambassadeurs connaissent tous les acteurs du territoire et qu’ils puissent en parler», rappelle François Motte, président de SOFIE. Des petits déjeuners sont ainsi organisés tous les mois en entreprise dans des filières d’excellence, afin de découvrir les métiers et les potentiels des entreprises.

Focus sur les formations

Des rencontres sont également organisées hors territoire, comme récemment à la Glass Vallée en Seine-Maritime, premier pôle mondial du flaconnage de luxe, dont 75% de la production mondiale, dédié à la parfumerie. «Nous travaillons beaucoup avec les proviseurs qui nous accompagnent lors de ces déplacements, souligne François Motte. Nous faisons ensuite un état des lieux des territoires visités pour savoir ce qui se fait de bien, puis nous remplissons des fiches actions à court et long terme. La formation tient une grande place. Comment attirer les jeunes dans l’industrie, quelles actions mettre en place dans les collèges, les lycées… C’est aussi cela l’attractivité d’un territoire.»

Dans l’Audomarois, la part des emplois industriels représente 30%, la moyenne nationale étant de l’ordre de 12%. On compte 2 000 emplois dans la filière emballage, un grand nombre dans la filière agroalimentaire grâce au marais audomarois, qui fait figure d’exception en France, et un grand territoire brassicole avec près de six millions d’hectolitres brassés chaque année. «Nous avons également créé un club d’entreprises belges ici, poursuit le président. Nous en avons une trentaine, ce qui représente environ 50% de l’ensemble des entreprises audomaroises. En Belgique, ils n’ont plus de ressources humaines car ils ont seulement 3% de chômage, ils n’ont plus d’espaces, plus d’eau, et cherchent des gens comme eux, flamands. Ils adorent nos formations car, chez eux, ils ne connaissent pas l’alternance.» Selon François Motte, un écosystème vertueux a été mis en place et fonctionne. «Le rôle des ambassadeurs est de rendre le territoire sympathique», sourit-il.